La possible déception que craignaient certains analystes n'a pas eu lieu. Le chiffre d'affaires trimestriel de PPR est même ressorti au-dessus des attentes du marché. Certes, à fin mars, les ventes du groupe ont reculé de 6%, à 6,3 milliards d'euros. Mais, comme le souligne Aurel-Leven, PPR a évolué dans un "univers difficile", marqué notamment par de mauvais indices concernant la confiance des ménages et l'évolution de la consommation.Qui plus est, l'activité du groupe a été affectée par la réduction de son périmètre (à hauteur de 279,4 millions d'euros) après les cessions réalisées l'an passé dont Finaref et la vente à distance de Guilbert, ainsi que par des effets de change qui lui ont coûté 302,9 millions d'euros.C'est donc à la performance à structure, taux et jours comparables que se sont plus particulièrement attachés les observateurs. Et là, la tendance s'inverse très nettement puisque dans cette configuration le chiffre d'affaires a progressé de 2,8%. "Nous attendions une progression en comparable de 1,6%", rappelle aujourd'hui Fideuram-Wargny.C'est du côté du grand public (+6,1%) et du luxe (+6,2%) que les hausses sont les plus soutenues. Une véritable satisfaction pour les analystes. D'abord parce que les rythmes de croissance se sont accrus par rapport aux trimestres précédents. Ensuite, parce que le luxe et le grand public sont "les métiers qui vont désormais constituer le core business [coeur de métier] de PPR", remarque Aurel-Leven.A l'inverse, le pôle professionnel vient quelque peu ternir le tableau. Intégrant notamment une contribution de Rexel en repli de 10,2% (1,66 milliard d'euros), la division a accusé une baisse de ses ventes de 12,2% en réel (2,34 milliard d'euros) et de 2,8% en comparable. Une tendance qui, après la vente de Guilbert, devrait plaider un peu plus en faveur de celle de Rexel dans un proche avenir. Le groupe prévoit une amélioration de la rentabilité d'exploitation de sa filiale dès le second semestre 2003. Ce qui "pourrait alors constituer une fenêtre de sortie pour PPR", estime Aurel-Leven.Ces chiffres globalement meilleurs qu'attendu permettent à l'action PPR de se distinguer dans un marché sans véritable tendance. En fin de journée, elle avance de 5,05%, à 58,25 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:00

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