Comme Shell la semaine dernière (lire ci-contre), le groupe pétrolier britannique BP a signé un deuxième trimestre de bonne facture. Le bénéfice net après ajustement (hors effets de stocks) s'est établi à 3,115 milliards de dollars au deuxième trimestre 2003, en hausse de 41,6% par rapport à la même période l'année précédente. Ce chiffre est nettement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un bénéfice de quelque 2,8 milliards de dollars. Comme son concurrent anglo-néerlandais, BP n'a cependant pas pu égaler le très bon résultat enregistré durant les trois premiers mois de l'exercice. En rythme séquentiel, le bénéfice ressort en baisse de 16,4%. Les chiffres du premier trimestre avaient bénéficié de l'envolée des cours du pétrole en raison de la guerre avec l'Irak. Sur l'ensemble du premier semestre 2003, le groupe pétrolier a enregistré un bond de 81% de ses bénéfices à 6,844 milliards de dollars. Malgré tout, avec un prix moyen du Brent de 26,03 dollars durant le deuxième trimestre, BP a pu réaliser des résultats trimestriels "très robustes", de l'avis de John Browne, le directeur général de BP. Ce dernier a reconnu que "l'environnement de ce deuxième trimestre était plus favorable qu'il y a un an", a précisé le groupe. La branche exploration et production a affiché un bénéfice de 3,589 milliards de dollars, en hausse de 24%. La production a reculé de 5%. A périmètre équivalent, la baisse est ramenée à 2%. Le secteur raffinage a doublé ses bénéfices à 1,135 milliard de dollars, grâce à une hausse des marges au niveau mondial. La pétrochimie a affiché un bénéfice de 308 millions de dollars, en progression de 25%, grâce à une amélioration des marges, des économies de coûts et une meilleure fiabilité des opérations. Enfin la division Gaz, énergie et renouvelables a enregistré un bénéfice de 103 millions millions de dollars, en retrait de 9,6%. Cette baisse s'explique par la vente de la participation de BP dans l'allemand Ruhrgas à EON. En marge de la présentation de ces résultats trimestriels, BP a annoncé son intention d'investir plusieurs milliards de dollars dans un partenariat avec le russe TNK. Ce plan devrait permettre au groupe de faire passer d'ici la fin de l'année sa production journalière de trois millions de barils à plus de quatre millionsA la Bourse de Londres, le titre BP recule de 0,94% en clôture à 419,5 pence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:28

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