Quinze jours après avoir reçu une offre de 815 millions d'euros d'Office Depot pour sa filiale Guilbert, Pinault Printemps Redoute (PPR) s'apprête à se séparer de Pinault Bois et Matériaux (PBM). Le groupe vient en effet d'annoncer être en négociations exclusives avec Wolseley pour la cession de cette filiale. Le Britannique a fait une offre "ferme" d'un montant de 565 millions d'euros. La valorisation proposée est près de huit fois supérieure au montant du résultat d'exploitation 2002 de PBM, selon le communiqué publié par PPR. Dans une étude publiée fin mars, Merrill Lynch estimait PBM à 510 millions d'euros. Cette cession s'inscrit dans le cadre de la stratégie de recentrage du groupe français sur le luxe et la distribution grand public. Après Guilbert et PBM, PPR va néanmoins devoir patienter s'il veut se séparer de Rexel, sa filiale spécialisée dans le matériel électrique, à un bon prix. La capitalisation boursière de Rexel a considérablement fondu puisqu'elle a été divisée par 2,5 en un an pour avoisiner aujourd'hui 1,2 milliard d'euros. Outre de permettre le recentrage du groupe sur son coeur d'activité, cette cession va conduire PPR à réduire son endettement qui se montait à 4,95 milliards d'euros au 31 décembre dernier. Or d'ici à avril prochain, PPR va devoir acquérir le solde de Gucci dont le groupe est déjà actionnaire à hauteur de 62% (lire ci-contre). A la Bourse de Paris à la clôture, le titre PPR perd 2,08%, à 58,90 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:32

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