Le marché automobile français s'enfonce un peu plus

"Avril n'a pas donné de signes de véritable reprise du marché automobile français": alors que depuis le début de l'année le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est forcé de constater l'érosion des immatriculations de voitures particulières dans l'Hexagone, avril a même marqué une amplification du mouvement.Le mois dernier, 173.639 voitures particulières neuves ont été immatriculées, traduisant un repli du marché de 4% en un an. Sur le cumul de l'année, la baisse est désormais portée à 3,1%. Et encore, le marché français a-t-il bénéficié d'un calendrier favorable, qui lui a permis de progresser en données brutes en mars. Car si l'on regarde les chiffres à nombre comparable de jours ouvrables, la chute atteint 4,3%.Du côté des constructeurs, la tendance n'a guère changé en un mois. Avec des immatriculations en baisse de 14,3% en avril (-15,3% pour Citroën et -13,5% pour Peugeot), le groupe PSA reste à la traîne. En quatre mois, ses volumes écoulés en France se sont contractés de 8,4%. Un peu plus résistant, Renault accuse tout de même une baisse de 2,4% en avril, qui porte à -1,4% son recul sur le quadrimestre.Ce sont donc une nouvelle fois les constructeurs asiatiques qui ont tiré leur épingle du jeu, continuant sur leur lancée des derniers mois. Hyundai a progressé de 11,3% en avril. Une performance en retrait de celle des mois précédents mais qui lui permet tout de même d'afficher une progression spectaculaire de près de 40% sur janvier-avril. Toyota conforte également ses positions avec une avancée de 6,8% en avril et de 16,3% sur la période janvier-avril. A noter aussi: Nissan a rebondi après son faux pas de mars. Ses ventes ont augmenté de 7% en avril, mais restent en recul sur quatre mois (-7,1%).Enfin, en ce qui concerne les Européens, les fortunes sont diverses. Au moment où DaimlerChrysler parle de retour à la rentabilité de sa filiale américaine, c'est Mercedes qui connaît un trou d'air, avec un plongeon des ventes en France de 20,8% en avril, qui ramène l'ensemble du groupe à l'équilibre (+0,5%) sur quatre mois. Quant à Volkswagen, après un premier trimestre calamiteux en termes de résultats, le groupe allemand est demeuré sous pression (-3% en avril et -8,2% sur quatre mois). Reste que si les mois précédents c'est le succès mitigé de la Golf qui était pointé du doigt, les ventes de la marque Volkswagen ont rebondi en avril (+7,9%). Ce sont cette fois Audi et Seat (en renouvellement de gamme) qui ont freiné le groupe.
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