Les prix s'affolent dans la zone euro

Les prix font une poussée de fièvre dans la zone euro. L'inflation annuelle dans la zone euro s'est fortement accélérée en mai à 2,5%, contre 2% en avril, tirée par la flambée des prix du pétrole, selon l'estimation provisoire publiée vendredi par l'Office européen des statistiques Eurostat. Après être passée, en début d'année, sous le plafond de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), l'inflation dépasse désormais largement cette limite. Ceci étant, cette accélération de l'inflation devrait laisser la BCE de marbre jeudi prochain lors de la prochaine réunion de son conseil de politique monétaire. Les taux devraient restés inchangés si l'on se réfère aux propos rassurants tenus par différents responsables de l'institut de Francfort. Le président de la BCE, le Français Jean-Claude Trichet, a bien résumé la position de la Banque centrale européenne en indiquant que "le prix du pétrole ne change pas notre diagnostic en matière de politique monétaire". Même tonalité rassurante à Bruxelles où Jonathan Todd, porte-parole du commissaire européen au Marché intérieur, Frits Bolkestein. a estimé qu'il ne faut "pas s'inquiéter". La Commission européenne, qui table sur un taux d'inflation de 1,8% en moyenne cette année, ne modifie pas "pour l'instant" ses prévisions, a ajouté le porte-parole. De l'avis d'une grande majorité d'économistes, le taux directeur de la BCE a toutes les chances d'être maintenu à 2% jeudi prochain lors de la réunion mensuelle de politique monétaire de la banque, et sans doute encore pour longtemps ensuite. Ce taux n'a plus bougé depuis déjà un an. Pas plus qu'elle ne devrait céder aux injonctions lui demandant de réduire le loyer de l'argent, la BCE ne devrait pas relever rapidement ses taux d'intérêt pour contrer l'impact du renchérissement de l'or noir sur les prix à la consommation. Un resserrement dès à présent, à l'image de ce qu'à commencé à faire la Banque d'Angleterre et de ce que s'apprête à réaliser la Réserve fédérale américaine, risquerait d'asphyxier la reprise économique toujours timide comme en témoigne la stagnation de l'indice de confiance économique de la zone euro. L'embellie du seul secteur des services permettant tout juste de compenser un moral en berne chez les consommateurs, les industriels et les commerçants.
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