LVMH fait un peu mieux qu'attendu

La baisse du dollar et plus généralement le contexte difficile connu en 2003 n'auront pas eu véritablement d'effets néfastes sur les résultats de LVMH. Mercredi, le groupe de luxe (propriétaire de La Tribune) a annoncé une progression de 9% de son résultat opérationnel, à 2,18 milliards d'euros. C'est légèrement mieux qu'attendu par le marché, qui s'était aligné sur les dernières indications du groupe, lequel avait pronostiqué en janvier une hausse de 7% de son bénéfice opérationnel. Conséquence directe: la marge a gagné 2 points, à 18%.Les marges ont en particulier atteint des niveaux record chez Louis Vuitton, précise le groupe. Un phénomène qui a permis de compenser des conditions de marchés difficiles et de faire progresser le résultat opérationnel de l'ensemble de la branche mode et maroquinerie de 2,4%, à 1,31 milliard d'euros.Dans le pôle vins et spiritueux, ce sont à la fois la politique de fermeté sur le prix et la performance des champagnes qui ont soutenu les résultats. Le bénéfice opérationnel a gagné 6,1%, à 796 millions d'euros. Une hausse (comme celle de 10,6% dans les parfums et cosmétiques) qui peut sembler anecdotique à côté de celle qu'a enregistrée la distribution sélective. Mal en point ces dernières années, elle a cette fois vu son résultat opérationnel passer de 20 à 106 millions d'euros. Le groupe attribue cette performance à "l'efficacité de gestion de DFS et à la forte progression de Sephora aux Etats-Unis".A l'inverse, les restructurations et la reprise tardive des ventes ont freiné la branche montre et joaillerie. Son résultat a reculé de -13 à -48 millions d'euros. Mais le groupe a d'autres éléments sur lesquels insister pour faire passer au second plan cet accroc.C'est en particulier le cas pour le résultat net courant, passé pour la première fois au-dessus du milliard d'euros. A 1,02 milliard d'euros, il a progressé de 25%. "Son évolution supérieure à celle du résultat opérationnel s'explique notamment par la réduction des frais financiers liée à la nouvelle baisse de l'endettement. Le résultat net part du groupe est pour sa part en hausse de 30 % [723 millions d'euros]", souligne le communiqué.Enfin, côté perspectives, il n'y a pas de changement par rapport au discours tenu en janvier. LVMH vise toujours une "augmentation sensible" de son résultat opérationnel en 2004. "Nous avons énormément de projets en 2004", principalement sur les activités les plus porteuses du groupe (Louis Vuitton, parfums Christian Dior et vins et spiritueux), a déclaré le PDG Bernard Arnault. Bref, LVMH semble vouloir se concentrer sur la croissance interne. Mais le groupe n'a pas pour autant fermé la porte à des acquisitions. "Si des opportunités se présentent, il n'est pas exclu que nous fassions quelques investissements, mais il faudra vraiment que ce soient des entreprises qui présentent un potentiel de rentabilité très intéressant", a ajouté Bernard Arnault.En fin d'après-midi, le titre perd 0,88%. Visiblement, certains observateurs sont déçus par la rentabilité de la maroquinerie. "Certains avaient parié sur une rentabilité encore plus forte pour la maroquinerie, même si à 32% on peut difficilement faire mieux et que chaque point supplémentaire de marge est encore plus difficile à gagner", explique un vendeur cité par l'AFP.
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