Scor accuse le coup après son chiffre d'affaires

Scor déçoit à nouveau le marché. Alors que le groupe a pris l'habitude d'annoncer de lourdes pertes ces derniers mois, c'est cette fois le chiffre d'affaires 2003 qui est accueilli avec réserve. En fin de journée, l'action du réassureur chute de 8,47%, à 1,62 euro, revenant sur une grande partie des gains engrangés ces derniers jours.Il est vrai que l'an passé le repli de l'activité a été significatif. Les revenus ont chuté de 26%, à 3,69 milliards d'euros. Première explication avancée par Scor: l'arrêt de l'activité de sa filiale bermudéenne CRP et "la réorientation de la politique de souscription aux Etats-Unis", devenue plus sélective. A périmètre constant, le repli est en effet ramené à 14%.Une autre partie non négligeable de la chute est imputée au reflux du dollar. En témoigne le chiffre d'affaires à taux de change et périmètre constants, qui ne baisse plus "que" de 7%.Du côté des branches d'activités, c'est la division réassurance non-vie (celle qui a supporté l'arrêt de certaines souscriptions aux Etats-Unis), qui est la plus affectée. Ses revenus ont plongé de 27% à 2,23 milliards d'euros, tandis que la réassurance de personne est parvenue à limiter à 4% sa baisse d'activité (1,46 milliard d'euros). Le recul de cette dernière n'est en fait dû qu'à la baisse du dollar: à taux constants, elle a progressé de 4%.Si les chiffres qui viennent d'être publiés ne semblent manifestement pas du goût des investisseurs, le groupe répète pour sa part qu'il agit dans l'intérêt de la société et de ses actionnaires. "Cette politique de sélection des risques et de rééquilibrage du portefeuille a conduit à renoncer à des affaires et à résilier des traités de façon à améliorer la rentabilité de la souscription", souligne le communiqué. En d'autres termes, le groupe de Denis Kessler est prêt à maigrir un peu pour retrouver du tonus.Les investisseurs pourront vérifier prochainement si cette stratégie a porté quelque fruits sur la fin de l'année 2003. Les résultats doivent être publiés le 1er avril. Espérons simplement qu'après la perte de 349 millions d'euros sur neuf mois et l'annonce en novembre d'un second appel au marché en moins d'un an, le réassureur ne réserve pas à cette occasion une autre mauvaise surprise au marché.
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