Ericsson refuse de laisser Symbian aux mains de Nokia

La lutte pour la domination de Symbian se poursuit. Après l'annonce début février du rachat par Nokia de 31,1% des parts du principal fabriquant de système d'exploitation (OS) pour Smartphones détenues par Psion, pour un montant évalué à 135,7 millions de livres (198 millions d'euros), Ericsson vient de faire connaître son opposition. La création du consortium Symbian, aujourd'hui partagé entre Nokia (32,2%), Psion (31,1%), Ericsson (17,5%), Panasonic (7,9%), Samsung (5%), Siemens (4,8%) et la joint-venture Sony Ericsson (1,5%), visait à empêcher la domination de Microsoft sur le secteur du logiciel pour téléphone mobile. Mais, avec le rachat prévu des actions de Psion, Nokia pourrait pourtant devenir majoritaire avec 63,3% des parts de l'entreprise. Ce qui déséquilibrerait en sa faveur la répartition du pouvoir dans le consortium. Après le premier choc subi par Symbian en septembre dernier quand Motorola a choisi de s'en retirer, la prise de pouvoir par Nokia, premier constructeur mondial de combinés mobiles, achèverait de compromettre la dimension interprofessionnelle du projet. "Je ne pense que tout le monde verrait cela comme un problème mais certaines personnes le verrait ainsi, a déclaré au Financial Times Carl-Henric Svanberg, le directeur exécutif d'Ericsson. Si cela arrivait, il y aurait une dégradation graduelle de la perception de Symbian, et d'autres plates-formes pourraient se matérialiser".Du coup, Ericsson entend réagir. Le groupe pourrait donc faire valoir le droit de préemption dont tous les actionnaires disposent sur les actions de Symbian vendues par Psion. Si, comme l'expère Carl-Henric Svanberg, tous les membres du consortium agissaient comme lui et rachetaient à Psion la part des titres à laquelle ils ont droit, Nokia demeurerait alors minoritaire avec une participation de 46,7%. De quoi permettre à Symbian de rester indépendant, tout en bénéficiant de l'appui du premier constructeur mondial de combinés mobiles.
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