Le cauchemar de la "deuxième vague"...

Les sirènes des ambulances et des voitures de police ont recommencé à mugir dans les rues de Londres, comme il y a quinze jours. Dans cet après-midi ensoleillé, la routine a été brisée par les nouveaux attentats commis dans les transports en commun. Trois stations de métro et un autobus ont été l'objet d'explosions, un scénario qui semble répéter celui de la dernière fois. Sauf que pour le moment, le bilan paraît plus mitigé et aucune victime n'a été encore signalée.La première réaction des Britanniques a été la consternation, face à ce que les flashs des chaînes de télévision et de radio ont qualifié de "deuxième vague d'attentats" contre Londres. Immédiatement, les mots de sir Ian Blair, le chef de la police londonienne, et de Charles Clarke, le ministre de l'Intérieur, qui avaient prévenu le 7 juillet que d'autres attaques étaient "probables", sont revenus à l'esprit des Londoniens. Et pourtant, la vie étant entre-temps revenue à la normale ou presque, personne ne voulait vraiment croire à une telle hypothèse. D'autant que les progrès assez rapides de l'enquête, avec la découverte d'un réseau extrémiste à Leeds, avaient détourné l'attention du public vers l'origine du terrorisme "made in England", vers ses implications politiques et sociales, plutôt que sur les dangers quotidiens.Ces nouveaux attentats sont un rappel à la réalité. Les noms des stations concernées par les explosions évoquent chez les habitants de cette mégapole des quartiers et des situations plus ou moins familières. La première forme de contact est le téléphone portable ou, plus discrètement, le courriel. Quelques mots rapides par e-mail pour se rassurer mutuellement et se dire bon courage...Les commentaires et les analyses attendront les journaux télévisés du soir et la presse du lendemain. Mais, tout à coup, les alertes et les mesures de sécurité des quinze derniers jours ne paraissent plus hors de propos. Les Londoniens réalisent que le danger est toujours présent et que les terroristes ont le don de l'ubiquité. Hier encore, la station de Saint-Paul avait dû être fermée pendant une heure le soir suite à une alerte. Et tout le monde de se demander combien d'alertes la police reçoit-elle... Ce soir, le métro londonien n'a pas été suspendu entièrement, comme il y a quinze jours. Signe que la situation est moins grave cette fois, la majeure partie du réseau fonctionne. Les stations fermées ou évacuées ont toutefois causé le chaos. Certains rentreront probablement à pied à leur foyer. Demain, une nouvelle course à l'achat de bicyclettes est à prévoir, comme après le 7 juillet. S'il y a un secteur qui va profiter de l'insécurité entourant le métro, c'est bien l'industrie du vélo. Dans la semaine qui a suivi les bombes du 7 juillet, certains magasins ont vidé leurs stocks à la vitesse de l'éclair.
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