Pernod Ricard peine à améliorer sa rentabilité

Sans grand relief, les résultats de Pernod Ricard en 2004 illustrent une pression sur la rentabilité du groupe et un effet devise négatif sur ses comptes. Alors que le spécialiste des vins et spiritueux a enregistré un chiffre d'affaires consolidé de 3,572 milliards d'euros, en hausse de 1,1% par rapport à l'année précédente, son résultat opérationnel n'a progressé que de 0,5% à 743 millions d'euros. Ainsi, la marge opérationnelle recule très légèrement à 20,8% (contre 20,9% en 2003). "Le chiffre d'affaires vins et spiritueux (97,7% du chiffre d'affaires consolidé en 2004) à 3,490 milliard d'euros traduit une vigoureuse croissance interne de 5,8%, affectée toutefois par un important effet devises de 108 millions d'euros (-3,2%), l'effet périmètre étant négligeable (-0,5%)", rappelle le groupe. Sur les vins et spiritueux, qui représentent 99,9% du résultat opérationnel en 2004, la marge opérationnelle ressort à 21,3% contre 21,5% un an plus tôt (elle aurait été de 22,4% hors effet devises), alors que la croissance interne du résultat opérationnel s'est affichée à 9,6% dans les vins et spiritueux, conformément aux attentes du groupe.Le bénéfice net part du groupe, de son côté, progresse de 5,7% à 487 millions d'euros, soutenu par une baisse des frais financiers, une stabilité des achats et frais de production, et une légère baisse des frais commerciaux et des frais généraux du groupe. Par ailleurs, Pernod Ricard a bénéficié d'un résultat exceptionnel de 36 millions d'euros, lié à des cessions. "Ce sont d'excellents résultats, a toutefois commenté Patrick Ricard, PDG du groupe, dans un communiqué. Les facteurs expliquant notre très bonne performance en 2004, comme par exemple la croissance de nos marques premium, ou nos positions de leader dans les pays à fort potentiel, continuent à soutenir notre croissance en 2005. Cela me permet d'envisager avec confiance le développement futur du Groupe."La Bourse, quant à elle, se montre moins enthousiaste que le PDG, et inflige au titre une baisse de 1,88% à 109,40 euros à la clôture. Par ailleurs, aucune mention n'est faite des rumeurs concernant une possible acquisition d'Allied Domecq par Pernod Ricard, dont la dette est passée à 1,8 milliard d'euros, en diminution de 265 millions d'euros par rapport à l'année précédente.
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