Reuters se rétablit peu à peu

Lentement mais sûrement, Reuters poursuit son chemin sur la voie du rétablissement. L'agence d'informations financières a enregistré au premier trimestre un chiffre d'affaires récurrent, c'est-à-dire issu des abonnements, en baisse de 1,4% à 530 millions de livres. L'an passé, à la même époque, le déclin était encore de 8,4%. Du coup, Reuters anticipe d'ores et déjà la fin de l'érosion de son activité pour le deuxième trimestre, où le chiffre d'affaires issu des abonnements aux banques et autres institutions financières devrait être quasi stable. Reuters comptabilise une vente dès la signature du contrat avec un nouveau client mais ne commence à percevoir des revenus qu'à la mise en service des produits concernés, ce qui peut prendre entre un et trois mois. L'agence britannique assure ainsi avoir enregistré "trois mois consécutifs d'évolution positive des ventes nettes pour la première fois depuis le premier trimestre 2001". Les ventes trimestrielles enregistraient encore une baisse de 11% à la mi-2003, au creux de la vague financière, alors que le secteur avait supprimé en 3 ans 100.000 emplois. Pour Reuters, il a fallu attendre le troisième trimestre 2003 pour voir la situation commencer à s'améliorer. Mais le plongeon n'est pas uniquement dû à des facteurs conjoncturels. Le groupe a également perdu du terrain face à d'autres agences très pointues en matière d'informations financières telles que Bloomberg ou Thomson Financial. Tom Glocer, le patron de Reuters, a ainsi admis que Reuters avait perdu 1 point de part de marché en 2004 à 36%, après un recul de 2 points l'année précédente. Parallèlement, concernant la plate-forme d'échanges électroniques Instinet, officiellement en vente depuis l'automne dernier, Reuters, qui en possède 62%, a précisé que les discussions avec plusieurs acquéreurs potentiels se poursuivaient. Selon le Financial Times, l'opération devrait rapidement se conclure pour un montant de 1,8 milliard de dollars. Selon le New York Times de vendredi, la somme pourrait même atteindre 2,5 milliards de dollars. Les analystes de Credit Suisse First Boston valorisent Instinet 2 milliards de dollars. A la Bourse de Londres, l'action Reuters cède 0,34% en fin de journée.
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