Thierry Breton plaide pour la poursuite de la fusion entre le NYSE et Euronext

Le projet de fusion a été sensiblement modifié ces dernières semaines. L'Etat français se retranchera derrière la position des régulateurs. En marge d'un colloque économique, Thierry Breton a plaidé pour la poursuite de la fusion entre la Bourse américaine et l'ensemble paneuropéen.

Le projet de fusion de la Bourse paneuropéenne Euronext avec le New York Stock Exchange (NYSE), "sensiblement modifié au cours des dernières semaines" doit bien "évidemment" se poursuivre, a expliqué ce matin Thierry Breton, le ministre de l'Economie en marge d'un colloque économique à Paris.

L'accord de fusion mis sur pied au début de l'été avec la Bourse américaine, a été amendé au fur et à mesure depuis pour répondre aux exigences des utilisateurs d'Euronext. La semaine dernière une nouvelle concession a été accordée par le NYSE pour un rééquilibrage des pouvoirs au sein du nouvel ensemble paneuropéen. Il est désormais prévu que le conseil d'administration du nouvel ensemble soit composé de 11 américains et autant d'Européens, contre respectivement 12 et 10 auparavant.

Pas question à ce stade pour Thierry Breton de prendre position sur l'opération. Bercy tout comme Matignon restent en effet suspendus à la décision du collège des 5 régulateurs (belge, britannique, français, néerlandais et portugais) de la Bourse paneuropéenne censés rendre leurs conclusions sur l'opération début décembre au plus tard. Le locataire de Bercy a toutefois rappelé qu'outre une gouvernance équilibrée, ce projet devrait respecter plusieurs autres critères qu'il avait déjà évoqués. Ainsi, des activités fortes devront être maintenues à Paris notamment dans le domaine des actions. Les opérations réalisées à Paris devront rester sous le contrôle du régulateur français.

Les actionnaires d'Euronext se prononceront sur le projet de fusion le 19 décembre lors d'une assemblée générale extraordinaire convoquée à Amsterdam. Signé au printemps par les deux groupes, le projet de rapprochement n'avait pas manqué de susciter la réaction de nombreux responsables politiques et économiques européens face au risque d'une véritable prise de contrôle de la Bourse new yorkaise sur les marchés d'Euronext. Après plusieurs mois de bras de fer Deutsche Börse, la principale Bourse d'outre-Rhin a quant à elle décidé de jeter l'éponge. Le retrait de son offre inamicale de rachat d'Euronext avait laissé le champ libre au mariage entre Euronext et le NYSE.

Le NYSE veut ouvrir un bureau en Chine
Le New York Stock Exchange (NYSE) souhaite ouvrir un bureau à Pékin afin d'inciter les sociétés chinoises à s'introduire sur une Bourse étrangère, a rapporté aujourd'hui le Quotidien du peuple. Une telle représentation "aidera à approfondir et accélérer le développement de la coopération entre le NYSE et la Chine", a expliqué au quotidien officiel le Pdg de la place New yorkaise, John Thain, attendu cette semaine en Chine. Si les entreprises chinoises sont plus familières de la Bourse de Hong Kong, 18 d'entres elles sont aujourd'hui cotées au NYSE, selon le site internet du NYSE. D'autres ont opté pour le Nasdaq ou le London Stock Exchange.

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