Le pétrole retombe sous les 71 dollars le baril

A Londres, le baril de Brent a reculé aujourd'hui jusqu'à 71,33 dollars, en baisse de 1,5 dollar. Sur le marché américain, le baril de light sweet crude a même touché la barre des 70 dollars, avant de remonter légèrement. En fin d'après-midi, le baril demeurait sous la barre des 71 dollars pour la première fois depuis deux mois.Ce repli des cours intervient au lendemain de la publication aux Etats-Unis de chiffres jugés rassurants quant au niveau des stocks. En repli de 1,6 million de barils, les stocks de brut américains demeurent à des niveaux élevés. Et la demande d'essence est en train de ralentir, alors que la fameuse "driving season", qui voit les Américains conduire abondamment pendant leurs vacances, touche à sa fin.Autre élément positif: la décision de la compagnie BP de ne fermer finalement que la moitié de sa production de 400.000 barils par jour dans ses champs de l'Alaska, et non pas la totalité comme le marché le redoutait.A ces facteurs techniques s'ajoutent d'autres considérations plus politiques, et en particulier la relative détente de la situation au Proche-Orient. Le cessez-le-feu au Liban est à peu près respecté depuis lundi dernier, et les troupes israéliennes ont commencé leur repli. Autant d'éléments qui incitent les intervenants sur le marché pétrolier à un peu plus de sérénité.Enfin, les signes de ralentissement manifestés par l'économie américaine vont également dans le sens d'un apaisement des tensions sur la demande pétrolière. Mercredi, l'Opep a d'ailleurs revu légèrement en baisse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour cette année, du fait notamment d'un repli de la consommation aux Etats-Unis. Selon les prévisions des pays exportateurs de pétrole, l'augmentation de la demande de brut ne devrait plus être en 2006 que de 1,56%, et non pas de 1,66% comme envisagé jusqu'ici. Reste que les prix du pétrole demeurent à des niveaux très élevés. Même après le repli de ces derniers jours, ils affichent toujours une hausse de quelque 14% depuis le début de l'année. Et le marché reste très sensible à toutes sortes de facteurs: un incident au Proche-Orient, un regain de tension avec l'Iran sur la dossier nucléaire ou un ouragan dans le Golfe du Mexique pourrait suffire à faire repartir les prix du brut.
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