Après un démarrage timide, le CAC 40 a accéléré la cadence. La hausse du jour est avant tout le fruit d'éléments techniques et psychologiques. Comme un symbole, l'indice parisien termine sur le seuil des 5.000 points. Les statistiques américaines, bien que mitigées, n'ont pas changé la donne. Pas plus que la remontée du cours du pétrole ou la légère baisse de Wall Street. EDF reste toujours aussi bien orienté. Thales et EADS se distinguent grâce à une étude favorable sur le secteur européen de la défense et de l'aéronautique, tandis qu'Air France recule à la suite d'une dégradation. Lagardère accuse la deuxième plus forte baisse du CAC 40 après son entrée au capital de Canal Plus-TPS. Eutelsat gagne en revanche près de 2%, dopé par la réduction de sa perte semestrielle. France Télécom est également recherché à l'image du secteur européen des télécoms.

A la clôture, le CAC 40 termine sur un gain de 0,54% à 5.000,00 points dans un volume d'affaires de 4,4 milliards d'euros traités sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie prend 0,18% et, à Francfort, le Dax est stable.

L'échéance mars sur le brut léger américain gagne du terrain à 59,65 dollars le baril. Les opérateurs attendent la réunion des ministres du pétrole de l'Opep du 8 mars. Certains craignent que le cartel ne décide de réduire sa production après la baisse de 13% des cours depuis le début du mois. Le dollar se traite à 1,1939 pour 1 euro, toujours soutenu par l'anticipation d'une poursuite du cycle de hausse des taux de la Fed.

Le département du Travail a annoncé que les prix à la production avaient augmenté de 0,3% le mois dernier, contre une hausse de 0,2% prévue par les économistes. Hors alimentation et énergie, la progression est de 0,4%, la plus forte depuis janvier 2005.
L'indice de confiance des consommateurs américains, tel que calculé par l'Université du Michigan, a reculé à 87,4 en février, en première estimation, après un repli de 2,2 points à 91,2 en janvier. Les économistes tablaient sur une légère progression à 91,5.

EDF gagne encore 2,2%, à 40,65 euros. Exane BNP Paribas est à surperformance sur le titre, avec un objectif de 57 euros! Le courtier estime que les investisseurs sont désormais prêts à avoir une vision à long terme de ce dossier.

Lagardère recule de 1,56% à 66,35 euros, tandis que Vivendi Universal avance de 0,08% à 25,66 euros. Les deux groupes sont parvenus à un accord de principe aux termes duquel le premier prendra 20% du capital de Canal Plus-TPS en échange de sa participation de 34% dans CanalSat plus une soulte de 525 millions d'euros.

Eutelsat progresse de 2,35% à 13,05 euros. L'opérateur de satellites a annoncé une réduction de sa perte nette à 25,6 millions d'euros au premier semestre 2005-2006, contre 45,2 millions un an plus tôt. Le groupe précise que sa perte nette comprend une charge de 59,2 millions d'euros liée à sa restructuration financière et à la dépréciation d'un satellite. Pour l'ensemble de l'exercice, Eutelsat relève sa prévision de chiffre d'affaires à 2,5%, contre 2% auparavant, et révise son objectif de taux de croissance annuel de 4% à plus de 4,5% sur les trois exercices suivants.

EADS poursuit sa progression avec un gain de 2,5% à 31,90 euros, alors que SG Securities est positif sur le secteur européen de l'aéronautique et de la défense, qui devrait connaître une phase de consolidation. L'intermédiaire est par ailleurs passé de " conserver " à " achat " sur Thales, qui s'adjuge 1,4% à 38,70 euros. SG a en revanche dégradé Air France-KLM de " achat " à " conserver ", le titre recule de 1,5% à 19,64 euros.

La Société Générale prend 0,51% à 118,60 euros après avoir touché un record à 119,30 ce matin. Plusieurs brokers ont relevé leurs objectifs de cours sur le titre au lendemain de l'annonce de résultats supérieurs aux attentes.

France Télécom engrange 1% à 19,15 euros. Le secteur des télécoms est soutenu par des rumeurs d'OPA de Telefonica sur le néerlandais KPN.

Enfin, Schneider perd encore 0,95% à 83,80 euros au lendemain de la publication de résultats 2005 conformes aux attentes. Le titre affiche néanmoins une progression de plus de 12% depuis le début de l'année.


Olivier Auberger
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