Le patron de Porsche rassure les syndicats

Wendelin Wiedeking, le président de Porsche, tente de rassurer les syndicats de Volkswagen, qui seront traités d'égal à égal avec leurs homologues de Porsche dans le futur conseil de surveillance du groupe. Mais ce traitement est jugé inacceptable par le président du comité d'entreprise de VW au vu des 324.000 salariés de Volkswagen, alors que Porsche n'en compte que 12.000.

Le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, a tenté de rassurer les syndicats de Volkswagen (VW) sur la future organisation de leur entreprise en cas d'une prise de contrôle par son groupe. Dans un entretien au magazine Focus à paraître ce lundi, il indique que "nous avons donné l'assurance que le système de décision paritaire existe chez Porsche et que, dans le cas d'une participation majoritaire dans Volkswagen, les représentants du personnel soient d'égal à égal avec leurs collègues de Porsche".

"C'est très loyal", a-t-il affirmé, ajoutant entretenir un très bon contact avec les principaux syndicats. Dans la nouvelle structure qui prévoit la transformation Porsche en une société européenne (SE), les représentants du personnel de VW, qui seraient donc logés à la même enseigne que leurs homologues de Porsche, n'auraient plus que trois places dans le conseil de surveillance de Porsche SE, contre dix actuellement dans l'organe de surveillance de Volkswagen. Un traitement inacceptable pour le président du comité d'entreprise de VW, Bernd Osterloh, au vu des 324.000 salariés de Volkswagen, alors que Porsche n'en compte que 12.000.

En dévoilant début septembre, ses plans pour prendre le contrôle de VW, dont il détient déjà environ 31% Wendelin Wiedeking, avait laissé entendre que s'il menait à bien son projet, il n'y aurait plus de "vaches sacrées" chez Volkswagen, dont la convention collective garantit actuellement des conditions de travail avantageuses aux employés. Son directeur financier, Holger Härter, avait ensuite jeté un pavé dans la mare en expliquant que le constructeur de voitures de sport n'avait pas prévu d'accorder une place à un représentant de VW au sein de son directoire s'il venait à en prendre le contrôle.

Pour rassurer les syndicats de VW, Wendelin Wiedeking a indiqué ne pas vouloir remettre en question la convention collective du constructeur allemand : "Celui qui me connaît sait que je suis pour la fidélité à la convention". Le système dit de "cogestion", qui attribue de larges pouvoirs aux salariés dans les grandes entreprises est un des piliers de l'économie allemande.

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