En avant les machines....

La voiture de collection attire de nombreux collectionneurs. Deux vacations exceptionnelles ont lieu à Paris, à l'occasion du salon Rétromobile

Pour certains puristes, les ventes aux enchères de voitures anciennes ne rentrent pas dans la catégorie "marché de l'art". Il n'empêche: elles intéressent un nombre croissant de collectionneurs et font l'objet de... surenchères de certaines maisons de ventes. Ainsi, Artcurial, sous le marteau d'Hervé Poulain, commissaire-priseur passionné et lui même coureur automobile (à plus de 60 ans, il manie encore le volant au Mans) a organisé l'an passé six séances sur le thème de la locomotion et Christie's France a adjugé depuis sa première vacation en 2002 pour plus de 32 millions d'euros de lots automobiles de collection.

Il est vrai que la France, avec le Royaume-Uni, est le pays où l'on trouve le plus de ventes spécialisées de haut niveau, et que l'Hexagone compte autour de 650.000 voitures de plus de 25 ans (dont 33.000 en cours de restauration), à comparer aux 49 millions de véhicules du parc automobile tricolore.

A l'occasion du salon Rétromobile (du 16 au 25 février, Porte de Versailles, Paris) qui voit passer chaque année plus de 100.000 visiteurs admirer 250 voitures, les deux maisons rivales organisent des ventes qui devraient faire le plein d'amateurs.

Christie's ouvre la voie, d'abord le 16 avec un session consacrée à "l'automobilia", aux pièces diverses (de la documentation aux plaques, des bouchons de radiateurs aux affiches) sur le thème de la voiture ancienne, puis le 17 avec quelques modèles d'exception: une Talbot Lago T26GS de 1951 qui a couru aux 24 heures du Mans, un rare (une vingtaine d'exemplaires connus) cabriolet Mercedes A de 1936, une Delahaye 135MS décapotable de 1948 ou une étonnante Amilcar MCO de 1927 au châssis raccourci. Ici les estimations, très larges, vont de 160 à 1.600.000 euros.

Reste la vedette, au prix, si elle est adjugée, sans doute le plus élevé jamais atteint par une voiture ancienne: l'Auto Union (photo) Type D de 1939, un des modèles le plus complet et le plus exceptionnel car dessiné par Ferdinand Porsche pour les passionnés de course automobile d'avant guerre. Cette pièce est d'autant plus mythique qu'elle comporte son châssis d'origine et a été parfaitement restaurée en 1994.

De son côté, Artcurial, au Palais des Congrès, met en vente le 19 février, toujours en soirée, notamment une Peugeot Prto 905 EV qui a participé aux 24 heures du Mans 1992 (la firme conserve les modèles vainqueurs des éditions suivantes), une Porsche 934 avec laquelle Bob Wolleck a gagné les 24 heures du Mans de 1997, une Panhard CD proto qui a couru sous le numéro 45 les 24 heures du Mans en 1964 et, plus modeste (autour de 10.000 euros), la Citroën traction 11 BL de 1955 ayant appartenu à Albert Camus, remisée en 1960, date de son décès.


Renseignements: www.artcurial.com et www.chrities.com/paris

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