Réseau ferré de France (RFF) a vu son déficit net passer de 126 millions d'euros en 2005 à 283,4 millions d'euros l'an dernier. Le propriétaire et gestionnaire des infrastructures ferroviaires a aussi enregistré un recul de son bénéfice d'exploitation à 227 millions d'euros (-12,7%).

Pour son dixième anniversaire, l'entreprise publique justifie cette baisse par "l'augmentation des dotations aux amortissements et la croissance insuffisante du chiffre d'affaires". Et RFF de préciser que "le volume d'activité a été légèrement inférieur à celui enregistré en 2005, notamment en raison de la baisse sensible de l'activité fret et des trains grandes lignes". En revanche, le TGV est en légère augmentation ainsi que les TER, y compris en Ile-de-France".

Mais l'entreprise publique veut croire que "la poursuite de l'ouverture du réseau à la concurrence (pour le fret à l'international depuis 2003 et pour les lignes intérieures depuis 2006, ndlr) et la réorganisation des circulations laissent entrevoir des perspectives de croissance des trafics plus dynamiques".

En contrepartie de sa casquette de propriétaire et gestionnaire des infrastructures ferroviaires, RFF a hérité de la dette considérable de la SNCF. Celle-ci a en outre augmenté de 100 millions d'euros, à 27,4 milliards, en 2006. RFF juge cependant son endettement stabilisé.