L'activité dans les services accélère dans la zone euro

Selon les enquêtes mensuelles RBS-NTC Research, l'activité est repartie à la hausse en octobre, notamment en France et en Allemagne. Mais les perspectives s'assombrissent outre-Rhin.

Un automne radieux. Selon l'enquête mensuelle RBS-NTC Research publiée ce mardi, la croissance du secteur allemand des services est repartie à la hausse en octobre. L'indice d'activité calculé sur la base d'une enquête auprès de quelque 500 directeurs d'achats du secteur ressort à 55,1 contre 53,1 en septembre et 54 en août. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre de 54,6; leurs estimations s'échelonnaient de 53,0 à 56,4. Un chiffre au-dessus de 50 traduit une croissance de l'activité tandis qu'en dessous, il dénote une contraction.

En revanche, les perspectives d'évolution de l'activité sont devenues négatives pour la première fois depuis près de quatre ans et demi. Le sous-indice des perspectives d'activité est tombé en octobre sous ce seuil pivot, à 48,7 contre 50,4 le mois précédent. "Les fournisseurs de services sont pessimistes sur leurs perspectives d'activité pour la première fois en près de quatre ans et demi, un certain nombre d'entreprises étant préoccupées par l'impact du resserrement des conditions de crédit sur la demande de leur clientèle", commente Tim Moore, économiste de NTC interrogé par Reuters.

Cette tendance à l'amélioration de l'activité est également palpable dans la zone euro. La croissance de l'activité dans les services de la zone euro s'est accélérée en octobre grâce à une amélioration des nouvelles commandes, mais les services financiers sont restés à la traîne tandis que les pressions sur les coûts ont atteint un plus haut de dix-sept mois.

L'indice PMI publié mardi par RBS-NTC Research est ressorti à 55,8, contre 54,2 en septembre. L'indice PMI a été révisé en légère hausse par rapport à une première estimation de 55,6. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un indice définitif quasi-identique à l'estimation "flash", leurs projections allant de 55,5 à 55,6.

En France, la croissance dans le secteur des services est repartie aussi au mois d'octobre après avoir enregistré un fort ralentissement le mois précédent. L'indice désaisonnalisé de l'activité commerciale (IDA) s'est inscrit à 58,5 le mois dernier signalant une forte expansion de l'activité, après 56,8 en septembre qui représentait son plus bas niveau depuis vingt-deux mois. "Le secteur des services retrouve le rythme de croissance qu'il avait perdu en septembre, ce qui suggère que le ralentissement du mois dernier reflétait principalement l'impact direct de la crise mondiale du crédit et non une faiblesse fondamentale du secteur", estime Rob Dobson, économiste à NTC Economics.

"L'optimisme des chefs d'entreprise reste élevé en octobre, près de la moitié des entreprises interrogées anticipant une hausse de l'activité au cours de l'année à venir", note la Compagnie des directeurs d'achat (CDAF) dans un communiqué. "Les entreprises interrogées attribuent l'augmentation de l'activité à la forte demande actuelle, qui conduit à un cinquante-deuxième mois consécutif d'expansion des nouvelles affaires en octobre", précise la CDAF.

Le niveau des effectifs augmente en octobre pour le quarante-quatrième mois consécutif, le taux de création d'emplois enregistrant son plus haut niveau depuis juillet. Les pressions inflationnistes sur les coûts se sont renforcées en octobre du fait de la hausse des prix de l'énergie et des salaires. Les prestataires de services ont pu en partie répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs clients en octobre, la hausse des prix facturés affiche toutefois le plus faible taux de crioissance des dix derniers mois.

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