Ford va débaucher chez Toyota

En moins d'un mois, le constructeur japonais enregistre deux défections au niveau de ses hauts responsables. Après le départ de Jim Press chez Chrysler, c'est au tour du vice président de Lexus, Jim Farley, de partir chez Ford. Agé de 45 ans, il deviendra en novembre le nouveau directeur du marketing et de la communication de Ford.

Les Big Three recrutent chez Toyota, premier constructeur automobile mondial. Il s'agit pour Toyota de la deuxième défection d'un de ses haut responsable en moins d'un mois. Le constructeur automobile japonais annonce en effet le départ du vice-président de sa marque de luxe Lexus, Jim Farley, qui a été débauché par l'américain Ford Motor. Jim Farley, un Américain de 45 ans, deviendra en novembre le nouveau directeur du marketing et de la communication de Ford.

Toyota souffre ainsi sa deuxième défection en un peu plus d'un mois. Début septembre, l'américain Jim Press, devenu quelques semaines plus tôt le premier étranger à siéger au conseil d'administration du groupe nippon, avait annoncé son départ chez Chrysler. Un départ qui à l'époque avait semé la consternation au Japon. Jim Press avait en effet passé 37 ans chez Toyota, dont il dirigeait la filiale américaine. Il était considéré comme un des rares étrangers à comprendre parfaitement la complexe culture d'entreprise japonaise.

"Ma relation avec Ford a commencé avec ma première voiture, une Ford Mustang 1966. Je l'avais acheté quand j'avais 15 ans, restaurée et conduit avec elle de Californie jusque dans le Michigan. Je suis excité à l'idée de refaire ce voyage", raconte Jim Farley, la nouvelle recrue de Ford, cité dans le communiqué. "Ford est l'une des entreprises les plus admirées du monde grâce à sa capacité à développer des produits-cultes adaptés aux clients", s'est-il encore extasié.

Il aura fort à faire car si Toyota, premier constructeur automobile mondial, surfe sur la vague du succès grâce notamment à ses solides ventes aux Etats-Unis, la situation de Ford est nettement moins réjouissante. Ses ventes ne cessent de reculer outre-Atlantique. Le groupe est en plein milieu d'un plan de restructuration drastique prévoyant la suppression de 45.000 emplois et la fermeture de 16 usines. Ford a fait état le 26 juillet dernier d'un bénéfice de 750 millions de dollars au titre du deuxième trimestre d'avril à juin, contre une perte de 317 millions un an plus tôt.

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