Le spectre du dépôt de bilan se rapproche pour New Century

New Century pourrait bientôt être contraint de se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, s'il ne parvient pas à s'entendre avec ses créanciers. Le groupe a annoncé aujourd'hui que ses propres créanciers envisageaient de cesser de lui apporter de nouveaux financements.

Emblématiques du retournement du marché américain du logement, les difficultés du numéro un du crédit immobilier à risque, New Century Financial, inquiètent chaque jour un peu plus les professionnels des marchés financiers. Avant l'ouverture de Wall Street, le spécialiste du crédit immobilier "subprime" - les banques accordent alors des prêts aux acquéreurs présentant les profils financiers les moins solides - a annoncé que ses propres créanciers envisageaient de cesser de lui apporter de nouveaux financements.

Le spectre du dépôt de bilan se rapproche. Si New Century ne parvient pas à s'entendre avec ses créanciers, il pourrait bientôt être contraint de se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, estiment les analystes. Déjà la semaine dernière, la société a suspendu l'étude de nouveaux crédits et affiché son intention de refinancer une partie des prêts qu'il a accordés. Mais les dernières annonces donnent aux difficultés de New Century une toute autre ampleur.

Dans un document transmis aux autorités de régulation, la société explique que ni elle ni "ses filiales ne disposent des liquidités suffisantes pour satisfaire leurs obligations actuelles de rachats dans le cadre des accords financements existants". Elle ajoute qu'il n'existe aucune garantie assurant qu'elle disposera des financements nécessaires pour honorer ses engagements. Plusieurs de ses créanciers dont Bank of America, Citigroup et Barclays Bank lui ont en effet écrit pour l'informer que certains critères financiers n'avaient pas été respectés par plusieurs de ses filiales.

Les régulateurs sont ainsi informés que New Century, dont la capitalisation boursière avoisinait 170 millions de dollars au cours de clôture de vendredi, pourrait être confronté à des obligations de remboursement d'un montant total de 8,4 milliards de dollars si l'ensemble de ses créanciers lui réclamaient le rachat des prêts en cours. De plus la société dispose de moins de 60 millions de dollars de trésorerie, un montant inférieur au plancher prévu par plusieurs accords de financement. Les créances à risque de New Century s'élevaient à 51,6 milliards de dollars en 2006.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.