Le groupe minier français Eramet a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires en progression de 12,7% à 3,056 milliards d'euros, toujours porté par les prix record du nickel, selon un avis financier paru ce jeudi. Sur le seul quatrième trimestre, les revenus du groupe ont progressé de 17,6% à 819 millions d'euros.

Le groupe a par ailleurs affiné ses perspectives, prévoyant pour l'exercice 2006 un résultat opérationnel courant de 542 millions "en hausse significative par rapport à celui de 2005". Il tablait jusqu'à présent sur un résultat opérationnel courant au deuxième semestre qui "pourrait être supérieur à celui du premier" de 260 millions d'euros, soit plus de 520 millions pour l'année. Eramet s'attend également à un résultat net "légèrement supérieur" à celui de 2005 sans prendre en compte dans ce dernier "l'indemnité minière" que le groupe avait perçu dans le cadre du dénouement des accords de Bercy sur le massif du Koniambo.

Confiant dans ses perspectives et disposant "d'une solide situation financière", le groupe "continuera d'examiner en 2007 de nouvelles opportunités de croissance", indique le groupe dans son avis.
Toujours porté par les prix records du nickel, qui approchent actuellement les 40.000 dollars la tonne, le chiffre d'affaires d'Eramet Nickel a progressé de 31,6% sur l'année à 1,019 milliard d'euros et de 67,3% sur le quatrième trimestre à 289 millions, malgré la grève de près de quatre mois qui a touché la SLN, sa filiale en Nouvelle-Calédonie, et lui a fait perdre 90 millions d'euros. La production de l'usine de Doniambo, affectée par ce conflit, a été limitée en 2006 à 62.383 tonnes, précise Eramet qui s'attend en 2007 à une production de 65.000 tonnes.

Les revenus de la branche manganèse ont légèrement augmenté de 1,1% à 1,14 milliard d'euros, notamment grâce à des acquisitions. Hors effet de périmètre, ils ont reculé de 3,5%. Le groupe a subi en 2006 la baisse des prix de ce minerai utilisé entre autres par l'industrie sidérurgique, mais il constate actuellement un rebond de la demande mondiale et un redressement progressif des prix.

La branche alliages a vu son chiffre d'affaires progresser de 10% à 892 millions d'euros en 2006, porté notamment par les ventes aux "secteurs porteurs de l'aéronautique et de l'énergie".