Perturbations encore très fortes ce vendredi à la SNCF et la RATP, gros bouchons en Ile-de France

Les trafics SNCF et RATP restent perturbés ce vendredi matin, au lendemain de la mobilisation massive (73,5% de grévistes) des cheminots contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. A la SNCF, seulement 35% des TGV et des TER circulent. A la RATP, une rame sur deux fonctionne en moyenne. Mais aucun RER A ou B. Du mieux est constaté pour les bus.

Les trafics SNCF et RATP restaient perturbés ce vendredi matin au lendemain de la mobilisation massive (73,5% de grévistes) des cheminots contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. A la SNCF, vendredi en début de matinée, le trafic Eurostar était "normal", celui des Thalys assuré à 60%, celui des TGV au départ de Paris à 35%, et un TER sur trois circulait en régions tout comme en Ile-de-France pour le Transilien, selon la direction. Le trafic devrait reprendre "progressivement en puissance d'une région à l'autre dans le courant de la journée", précise-t-on à l'entreprise nationale.

La présidente de la SNCF a annoncé vendredi que tous les voyageurs pénalisés par la grève seraient remboursés. Anne-Marie Idrac, interrogée sur Europe 1, a chiffré le coût de ces remboursements à "plusieurs millions" d'euros, qui s'ajoutent au coût de la grève de jeudi elle-même, "autour d'une vingtaine de millions d'euros".

A la RATP, la circulation vers 8 heures restait perturbée dans le métro avec une rame sur deux en moyenne et les RER A et B "n'avaient pas encore démarré". En revanche, deux bus sur trois circulaient et les tramways fonctionnaient "normalement", indique la direction.

On comptait à la même heure 188 km de bouchon autour de la capitale, chiffre assez normal pour un vendredi mais habituellement enregistré plus tard dans la matinée, selon le Centre national d'information routière (Cnir). A 9 heures, on était passé à 233 kilomètres.

A 11 heures, le trafic routier restait très dense en région parisienne avec 184 km de bouchons cumulés sur les axes menant à Paris. Il fallait une heure pour aller de l'aéroport de Roissy à la porte de la Chapelle sur l'A1, une heure et demi pour venir d'Evry à la porte d'Italie par l'A6, 2 heures 45 pour rallier Janvry (Essonne) à la porte d'Orléans, une heure pour aller de Poissy (Yvelines) à la porte d'Auteil (A13), et une heure 45 entre Collégien (Seine-et-Marne) et la porte de Bercy.

Deux syndicats de la SNCF sur huit, Sud Rail et FO (minoritaires), ont appelé à la reconduction du mouvement mais la Fgaac (agents de conduite autonomes), qui avait adopté initialement la même position, a "suspendu" son mot d'ordre jeudi soir après avoir "obtenu des garanties de la direction et du gouvernement". Des assemblées générales, à l'initiative de Sud Rail, devaient encore se prononcer tout au long de la matinée, comme à Marseille et Paris Saint-Lazare, sur les suites à donner au mouvement.

Jeudi, la mobilisation a remporté un succès historique avec 73,5% de grèvistes chez les cheminots, dont tous les syndicats étaient unis pour la première fois depuis 1995, et 58% chez les agents RATP. Fort de cette mobilisation record -le taux de grévistes avait culminé à 67% à la SNCF en 1995-, Bernard Thibault (CGT) a averti jeudi soir sur TF1 le gouvernement que "dans les contours actuels, la réforme ne passera pas".

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a fait valoir que les solutions à trouver portent sur le "montant des pensions" et s'est dit "prêt à recevoir" les syndicats "dès la semaine prochaine". Les fédérations de la SNCF ont maintenu une réunion, lundi, pour décider d'une éventuelle nouvelle action, pour aller jusqu'à la grève reconductible, selon Didier Le Reste (CGT cheminots).

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