Trichet craint que la crise du "subprime" ait des répercussions sur l'économie réelle aux Etats-Unis

Réunis à Bâle ce lundi, les responsables des dix plus grandes banques centrales n'excluent pas que la crise des crédits immobiliers ait des répercussions sur l'économie réelle aux Etats-Unis. Cependant, la croissance a "des bases solides", estiment les banquiers centraux.

Le gouverneur de la Banque centrale européenne, lui-même, craint que la crise du "subprime" se propage à à l'économie réelle outre-Atlantique. A l'issue, ce lundi, de la réunion des banques centrales des dix principales puissances économiques (G 10), au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle, Jean-Claude Trichet - qui assure la présidence de ce G 10 - a déclaré qu'il "y a un risque de contagion à l'économie réelle aux Etats-Unis de la crise". Et d'ajouter : "nous devons suivre très attentivement ce qui va se passer, particulièrement aux Etats-Unis". "Il ne peut être question de complaisance", a prévenu le gouverneur.

Cependant, se voulant rassurant, Jean-Claude Trichet a estimé que la crise des crédits hypothécaires de l'été, qui a amené les banques centrales à injecter plusieurs centaines de milliards d'euros dans les circuits bancaires, doit être replacée dans un contexte plus global. La croissance économique dans les pays industrialisés et émergents a "des bases solides", a déclaré Jean-Claude Trichet. En tout état de cause, les banques centrales continueront à surveiller de près les marchés financiers, notamment pour en évaluer l'impact sur l'économie réelle.

"Nous nous fions à l'analyse de la situation" faite par la Réserve fédérale, a déclaré le président du G 10 qui n'a pas voulu se prononcer sur l'éventualité d'une récession aux Etats-Unis. Sur la question du rôle des banquiers centraux dans la crise financière qui secoue les marchés, le président de la Banque centrale européenne a souligné que ce n'était pas à eux d'organiser le sauvetage des investisseurs imprudents. "Les banquiers centraux présents autour de la table sont d'avis que le sauvetage des investisseurs en difficulté serait la pire des choses à faire".

Vendredi dernier, pour la première fois en quatre ans, les Etats-Unis ont annoncé une perte d'emplois nette sur un mois (4.000 postes en moins en août), alors que Wall Street tablait sur la création de 110.000 postes. Il s'agissait, pour nombre d'experts, du premier impact majeur sur l'économie américaine de la crise financière de l'été.

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