Le patron du géant européen de la téléphonie mobile Vodafone, Arun Sarin, guette les opportunités qui pourraient venir de la restructuration du secteur des télécoms en Chine. Le groupe britannique de téléphonie mobile est ainsi dans les starting-blocks pour profiter de cette réforme afin s'y développer un peu plus. "Quelle que soit l'évolution que prenne la Chine, nous serons présents dans ce pays", assure Arun Sarin dans une interview au Financial Times daté de lundi 19 novembre.

Vodafone est déjà présent dans le pays, avec une participation de 3% dans China Mobile, le plus gros opérateur de téléphone mobile de Chine et du monde. Vodafone avait fait l'acquisition de cette part pour une valeur initiale de 3 milliards de dollars. Celle-ci vaut désormais 13 milliards.

Le gouvernement chinois envisage en effet une restructuration du secteur des télécommunications, au terme de laquelle la concurrente de China Mobile, China Unicom, pourrait être scindée, et ses actifs de téléphonie mobile répartis entre les deux opérateurs de téléphonie fixe China Telecom et China Netcom.

Avec cette modification de fond dans le secteur, Vodafone aura l'occasion d'échanger ses 3% dans China Mobile pour une plus grosse part dans une autre compagnie chinoise. L'intérêt de Vodafone pour le secteur de la téléphonie mobile chinois est d'autant plus fort que selon Arun Sarin, le taux de pénétration de la téléphonie mobile dans le marché chinois est de 35%.

Par ailleurs, cité dans le FT, Arun Sarin a aussi précisé que Vodafone souhaite accroître ses partenariats en Inde sur le partage de réseau, et qu'il veut se développer en Afrique s'il obtient le contrôle du groupe sud-africain Vodacom.