Ségolène Royal et Laurence Parisot se rencontreront le 28 février

Si la présidente du Medef se félicite que les questions économiques et sociales soient très présentes dans la campagne, elle regrette tout de même que tous les candidats aient une vision très "économie dirigée". Elle va prochainement rencontrer les deux candidats en tête des sondage.

Laurence Parisot reconnaît elle-même "suivre la campagne électorale de très près". De fait, lors de son point presse mensuel mardi matin, la présidente du Medef a distillé ses commentaires sur les débats en cours. Certes, elle s'est félicitée que les questions économiques et sociales - et notamment celle relative à la "production de richesses"- soient très présentes dans les propos des différents candidats "beaucoup plus qu'il y a cinq ans". Pour autant, Laurence Parisot a quelques regrets.

D'abord, elle estime que la problématique du chômage n'est pas bien abordée. Par exemple, elle se montre sceptique sur l'aide au premier emploi avancée par Ségolène Royal. Ensuite, elle considère que le regard porté par les candidats sur l'économie tient trop de "l'économie dirigée", citant en exemple les projets des uns et des autres en matière d'allégements des cotisations sociales. Ceux-ci seraient conditionnés aux entreprises qui innovent, qui investissent ou qui embauchent. "A l'UMP comme au PS, on croit que l'on peut sélectionner ainsi les entreprises" a ironisé Laurence Parisot.

La présidente du Medef aura l'occasion de faire part de ses commentaires directement aux candidats. Le 28 février, elle va rencontrer Ségolène Royal et elle fera de même avec Nicolas Sarkozy en mars. Elle compte aussi apporter sa contribution au dossier de la démocratie sociale qui intéresse tous les postulants à l'Elysée. Déjà, Denis Gautier Sauvagnac, président de la fédération de la métallurgie (UIMM) a rédigé une note interne au Medef sur ce que devrait être les nouvelles règles du jeu en matière de représentativité syndicale.

Selon lui, les dispositions actuelles doivent évoluer mais il ne faudrait en aucun cas faire de l'élection le seul critère de la représentativité. Soucieuse d'approfondir ce travail, Laurence Parisot a annoncé la création d'un "Conseil" composé de "personnalités pointues" qui devra remettre ses conclusions sur ce thème avant le deuxième tour des élections, c'est-à-dire le 6 mai.

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