En grande difficulté financière, Alitalia annonce au titre de son troisième trimestre toujours des pertes. Mais celles ci sont néanmoins en réduction par rapport à celles constatées il y a un an. Pas de quoi pavoiser toutefois puisque sur les trois mois juillet septembre, Alitalia a enregistré une perte avant impôts de 58 millions d'euros, réduite d'environ 9 millions par rapport à la même période de l'année précédente, selon un communiqué publié par la compagnie mardi soir.

La perte d'exploitation ressort à 29 millions d'euros pour la même période, soit 23 millions de moins par rapport au troisième trimestre 2006. Enfin, les ventes sont en baisse de 2,7% à 1,19 milliards d'euros, en raison d'une chute de 4,6% des recettes passagers par rapport à 2006 et malgré une hausse des recettes fret de 6,5%. Sur neuf mois, les pertes d'exploitation d'Alitalia se montent à 146 millions, en amélioration de 26 millions par rapport à la même période de 2006.

Afin de rassurer les acquéreurs potentiels d'Alitalia - l'Etat cherchant depuis de nombreux mois à se séparer de sa participation - la compagnie italienne a assuré avoir suffisamment de liquidités pour se maintenir en activité sur les 12 prochains mois à condition de se séparer de certains actifs non stratégiques. "La liquidité, soutenue par la monétisation de plusieurs actifs non stratégiques, restera à des niveaux suffisants pour maintenir la continuité des opérations de la compagnie pendant au moins 12 mois", peut-on lire dans un communiqué.

Toutes ces dernières données devraient être examinées à la loupe par les candidats potentiels au rachat d'Alitalia. La compagnie a récemment établi une liste de six candidats possibles au sein de laquelle figure Air France-KLM, Lufthansa, Aeroflot et la projet d'Air One. Selon nos informations, le patron d' Alitalia devrait dévoiler cette semaine le nom du "partenaire industriel" choisi pour sauver la compagnie italienne. Selon une source proche du dossier, Air France aurait l'avantage sur les trois autres compagnies en lice.