Eiffage n'en a pas fini avec Sacyr

L'audience de plaidoiries dans l'affaire opposant le groupe de construction espagnol Sacyr au troisième major français du BTP Eiffage se tiendra le 5 février 2008. Le groupe espagnol a publié des résultats solides mais qui ne sont pas aussi brillants que ne l'attendaient les analystes financiers.

Les combats juridiques sont des luttes de longue haleine. La bataille qui oppose depuis février 2006 le troisième major français du BTP Eiffage à son confrère espagnol Sacyr n'est pas prête de se terminer. Saisie par Sacyr, qui conteste la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) l'obligeant à lancer une OPA sur son homologue français, la Cour d'appel de Paris a décidé que l'audience de plaidoiries se tiendra... le 5 février 2008, a-t-on appris de source judiciaire.

La Cour d'appel de Paris a déjà rejeté une demande de sursis à exécution déposée par le groupe espagnol contre la décision de l'AMF, en estimant que cette demande ne se justifiait pas dans l'attente de son arrêt sur le fond. Le tribunal de commerce de Nanterre, auprès duquel Sacyr avait fait une requête demandant l'annulation de la dernière assemblée générale des actionnaires d'Eiffage du 18 avril dernier, doit communiquer son propre calendrier de plaidoiries jeudi.

Pour l'heure, Sacyr a publié des résultats solides. Son chiffre d'affaires a ainsi progressé de 18,1% à 2,57 milliards d'euros pour un excédent brut d'exploitation (Ebitda) en hausse de 19% au premier semestre, à 577,4 millions d'euros. Cet Ebitda est toutefois inférieur aux attentes du marché. Les analystes interrogés par l'agence Reuters attendaient en effet en moyenne un Ebitda de 587,3 millions d'euros au premier semestre. Le bénéfice net semestriel est ressorti à 603 millions d'euros, contre 160 millions un an plus tôt, soit presque trois fois plus en raison des contributions de ses participations dans d'autres entreprises.

Pour sa part, le groupe immobilier espagnol Metrovacesa, qui n'est autre que l'actionnaire majoritaire de la société foncière française Gecina, a annoncé hier que son bénéfice net semestriel avait bondi de 65% sur un an à 1,027 milliard d'euros, en raison notamment de la "revalorisation de ses actifs". Sans cette revalorisation, son bénéfice net s'élève à 244,6 millions d'euros, en progression de 13% sur un an. Sur les six premiers mois de l'année, son chiffre d'affaires s'est élevé à 468 millions d'euros, en hausse de 13%. Son excédent brut d'exploitation (Ebitda) a atteint 433 millions d'euros (après revalorisation d'actifs), en hausse de 30%.

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