Le dossier Northern Rock semble avancer. La Banque est en discussions avec "un certain nombre de repreneurs potentiels" mais la banque britannique spécialiste du crédit hypothécaire précise aujourd'hui que ces pourparlers sont encore dans une phase embryonnaire.

Elle n'a divulgué ni le nombre ni l'identité des candidats à la reprise de son portefeuille d'actifs. Parmi eux, figurent les fonds américains Cerberus et JC Flowers. Blackstone, Lone Star et Apollo ont aussi été cités dans la presse comme de potentiels repreneurs. Mais c'est le consortium financier mené par le groupe Virgin, propriété du milliardaire Richard Branson, qui apparaît le plus crédible. Il regroupe l'assureur américain AIG et trois fonds d'investissement: l'Américain WL Ross & Co, le britannique Toscafund et First Eastern Investment Group, dont le siège est à Hong-Kong.

Ces partenaires proposent de refinancer Northern Rock à hauteur de dix milliards de livres (14,4 milliards d'euros) et de participer à un éventuel sauvetage de la banque. Leur offre pourrait toutefois entraîner pour les porteurs d'action une perte de valeur importante. "L'offre du groupe Virgin réduit significativement la perspective pour les actionnaires de ne rien toucher du tout, mais elle confirme le risque pour eux de recevoir substantiellement moins que le prix actuel de l'action", souligne Jonathan Pierce, analyste chez Credit Suisse. Selon lui, le consortium viserait 50% à 75% de la valeur des actions dans un ensemble plus large qui inclurait Virgin Money, la filiale spécialisée dans les produits financiers avec laquelle Northern Rock serait appelée à fusionner.

L'annonce de Virgin Group en fin de semaine dernière avait dopé le cours de Northern Rock, qui gagnait vendredi soir 5,9% à 273 pence à la Bourse de Londres. Mais la perspective d'une baisse de valeur pour les porteurs d'action faisait de nouveau chuter son cours lundi matin de 20,59% à 217 pence.