Nouvelles discussions autour de l'actionnariat d'EADS

L'Allemagne évoque l'hypothèse de voir Paris et Berlin se doter d'une golden share dans le capital

Le dossier EADS, le groupe européen d'aéronautique et d'armement, maison-mère d'Airbus, source de fréquentes tensions sur son capital et sa gouvernance entre Paris et Berlin est de nouveau sur la table.

La France et l'Allemagne ont l'intention d'avoir en 2007 "des discussions sur la protection de leurs intérêts stratégiques et de sécurité indépendamment des actionnaires", a indiqué hier Peter Hintze, le coordinateur aéronautique pour l'Allemagne. Il a précisé que la question d'une action spécifique (golden share) pourrait être abordée.

De fait, l'Allemagne qui vu entrer dans le capital des établissements financiers germaniques pour reprendre 7,5% du tour de table vendus par Daimler, estime que ces acheteurs devraient revendre leurs parts d'ici à 2010. Berlin tentera de trouver des industriels allemands pour les remplacer mais n'exclut pas sinon de les reprendre lui-même. L'Etat français de son côté a toujours ses 15% qu'il entend pour l'heure garder.

Airbus-France revoit à la baisse le nombre de suppressions d'emplois prévues
Comme l'avait révélé la Tribune, Airbus-France qui réunissait ce mardi un Comité central d'entreprise (CCE) dans le cadre du plan de restructuration Power8, réduit l'ampleur de son plan social. Le nombre de suppressions de postes d'ici à 2010 passe de 1.500 à 1.138. Ces chiffres définitifs, arrêtés au 31 août, prennent en compte les départs volontaires depuis février, les réajustements dans certains secteurs comme les études ou le support-client. Les syndicats s'attendent à ce qu'au Comité européen d'Airbus du 24 septembre, l'allemand Tom Enders, nouveau dirigeant d'Airbus, fasse une annonce globale sur les repreneurs potentiels des sept sites (sur seize) à céder dans le cas du plan Power8. Ce dernier, annoncé le 28 février dernier, prévoyait 10.000 suppressions d'emploi en 4 ans, dont la moitié chez les sous-traitants, et la vente ou la cession de certains de ces sites afin de réaliser cinq milliards d'euros d'économies d'ici à 2010.

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