Futurs diplômés : des attentes décalées mais pragmatiques

Les étudiants des grandes écoles, sondés par Ipsos, se montrent confiants dans leur avenir. Pour choisir un employeur, ils attachent un intérêt particulier au contenu du poste, aux perspectives d'évolution et à la rémunération.

Les diplômés des grandes écoles de commerce et d'ingénieurs sont l'objet d'attention particulière de la part des entreprises. Mais s'y prennent-elles de la bonne manière pour les attirer ? Pas si sûr à en croire une enquête réalisée par Ipsos, avec Alter Ego et TMP Neo, qui porte sur plus de 6500 étudiants. Ainsi de nombreux professionnels des ressources humaines pensent-ils qu'un des éléments d'attractivité d'une entreprise est son image. Cette croyance est battue en brèche par l'étude : seuls 8% des étudiants ont une idée précise des entreprises chez qui ils aimeraient travailler ! Loin devant le prestige et la réputation d'une société, ce sont en effet l'intérêt du poste, les perspectives d'évolution et la rémunération qui arrivent en tête des critères de choix. De même la dimension internationale, qui est souvent mise en avant par les employeurs, n'est pas une priorité pour les étudiants interrogés !

Décalage

Ces derniers sont surtout enclins à privilégier une filière métier et un secteur d'activité. Les futurs ingénieurs mettent clairement en avant la filière Recherche et Développement pour 40% d'entre eux (seuls 27% exerceront ce type de fonction) et placent l'aéronautique (34%) et l'énergie (30%) en tête des secteurs attractifs. Très peu d'étudiants (6%) souhaitent en revanche s'orienter vers le secteur du conseil, alors que 13% y trouveront leur premier emploi. Quant aux commerciaux, ils se projettent volontiers dans les filières de la finance (25%) et du marketing (24%), assez peu dans le commercial (7%). Or ils seront 15% au final à travailler dans cette filière !

Salaires rêvés

Ce décalage entre les souhaits exprimés et la réalité est également visible pour la rémunération. Si les ingénieurs attendent en moyenne 34 KE (34.000 euros), le salaire moyen de la promotion 2005 était de 30,2 KE. Même constat chez les diplômés d'écoles de commerce : des 35 KE attendus, ils devront "se contenter" des 32,2 KE de la promotion précédente.

Pragmatisme

Mais ce décalage n'empêche pas les futurs salariés d'exprimer un certain pragmatisme. Ainsi 67% d'entre eux se disent prêts à accepter un CDD, si la mission proposée est intéressante. Les étudiants issus des écoles les plus prestigieuses se montrent moins flexibles sur ce critère.
Mais ils ont tous un point en commun : leur confiance en l'avenir. 95% des personnes interrogées pensent être embauchés en moins de 6 mois et 77% sont persuadés de trouver un emploi qui corresponde à leurs souhaits.

Les étudiantes moins pessimistes

Les étudiantes se montrent plus pessimistes et moins offensives que les hommes, tant sur le salaire de leur premier emploi (32,8 KE contre 35,2 KE escomptés par les hommes) que sur le délai nécessaire pour trouver un travail : 35% d'entre elles pensent qu'il leur faudra moins de deux mois, contre 57% chez leurs homologues masculins.

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