Une musique à faire bouger le plus réticent. Des danses gracieuses, éblouissantes. Presque surnaturelles avec l'effet de ce plateau qui brille comme un miroir. Sans être du tout ringard, ce show ouvre les portes de la magie. Et le livre de l'histoire géorgienne, les invasions, les guerres, la royauté.

Les danses mixtes comme la danse des joyeux, dégagent des sensations bien différentes de toute autre danse. Les femmes souriantes, habillées de robes très serrées au niveau du buste ressemblent à des poupées tellement elles paraissent ne pas respirer. Les hommes munis de cartouchières (lorsque le reflet de l'histoire le permet) portent des bottes noires assez souples pour qu'ils se dressent sur la pointe de pieds!

Bien rôdée, la troupe est synchronisée à la perfection, comme dans cette danse du sabre où les hommes, habillés de costumes bleus, simulent une défense spectaculaire face à des envahisseurs. Les chants polyphoniques ajoutent à l'ambiance, tout comme ces enfants qui s'intègrent au spectacle avec un tel enthousiasme qu'ils entraînent le spectateur dans une joie nouvelle.

Ce spectacle, né en 1921, peut se lire comme le parcours d'une vie entière de géorgien et comme un message d'espoir pour ce pays vieux de plus de 3.000 ans. La population a résisté jusqu'en 1991 (date de l'indépendance) à la culture et à la langue russe. Les Géorgiens défendent leurs traditions à corps perdu, et la danse et les chants folkloriques sont de toutes les fêtes. "Georgian Legend" en est la quintessence.

Les danseurs de la troupe sont formés à l'école "Erisioni" de Tbilissi, la plus célèbre, la plus enviée. Discipline et rigueur y sont les maîtres mots. Un dur travail d'entraînement (5h par jour) forme les meilleurs qui intègrent vers 17-18 ans le spectacle "Georgian Legend", comme l'explique l'un des professeurs de l'école Robizon Kiknavelidze. Un ancien danseur de la troupe, bien sûr.


"Georgian Legend" du 15 au 20 mai au Casino de Paris, 16 rue de Clichy Paris 9e - Location: 08 92 69 89 26.