A Paris, hier soir, Ségolène Royal a lancé une offensive contre le "système clanique de la droite". Légèrement distancée dans les sondages ces derniers temps par le candidat de la majorité, Nicolas Sarkozy, elle a offert une image rassemblée du Parti socialiste à quelques mois du premier tour de l'élection présidentielle.

Lors de ce meeting, qui se tenait dans le XIIIème arrondissement de la capitale, toute la gauche soutenant la candidate du PS était présente: Jean-Pierre Chevènement, Christine Taubira, DSK, Henri Emmanuelli et même l'interdit de parole Arnaud Montebourg. Seuls manquaient à l'appel Lionel Jospin et Laurent Fabius. La présidente du Poitou-Charente a renforcé le clivage gauche-droite en dénonçant les techniques employées par la droite: "les calomnies et les coups bas ont toujours fait partie de leurs méthodes. Jaurès, Blum, Mendès, Mitterrand en ont eu pour leur part."

Selon Ségolène Royal, la lutte pour la présidentielle sera "dure". Elle en a profité pour remettre au goût du jour sa conception de démarche participative: "j'ai voulu redonner la parole au peuple", a-t-elle expliqué. La candidate socialiste s'est indignée des propos de Nicolas Sarkozy, lorsque celui-ci a affirmé: "s'il y en a que ça gêne d'être en France, qu'ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu'ils n'aiment pas." La candidate à la présidentielle, qui a qualifié la droite d'"oligarchie", a tenu à maintenir sa place de présidentiable auprès de ses adversaires: "je suis toujours là! La droite, je ne la crains pas." Ségolène Royal dévoilera, dimanche à Montreuil, les grandes lignes de son programme présidentiel.