La banque britannique Lloyds TSB a annoncé lundi 10 décembre, lors d'un point sur son activité, qu'elle passerait une charge pour dépréciation d'actifs de 200 millions de livres (280 millions d'euros) en raison de l'impact de la crise du crédit. Les 200 millions représentent les dépréciations réalisées sur les quatre mois achevés le 31 octobre. Ce montant reflète l'exposition de la banque, depuis l'été. Lloyds TSB estime que l'impact de la crise du crédit sur ses comptes est "relativement modéré".

La banque indique par ailleurs que son impact direct à la crise du subprime aux Etats-Unis est quasi inexistant. "Lloyds TBS n'a aucune exposition directe et une exposition indirecte à travers ABS CDOs", commente la banque dans un communiqué.

Lloyds TBS, cinquième banque britannique de par sa capitalisation boursière, estime que "sa robuste performance démontre à la fois la prudence de son modèle d'activité et la qualité élevée de la nature de ses bénéfices". La banque indique qu'aucun établissement n'a été épargné par les récentes turbulences, mais le groupe a pu résister grâce à la cession de certains actifs, selon le directeur général Eric Daniels.

La banque indique également que son activité britannique de banque de détail a affiché une bonne croissance de ses revenus. La banque poursuit son gain de parts de marché, et profite de l'accroissement de l'épargne de ses clients. Lloyds TBS reste également confiant vis-à-vis de son activité assurance et investissements. L'assurance vie et la division bancassurance se sont particulièrement bien comportées.

Si pour Lloyds TBS, on a assisté à "une des périodes les plus difficiles de la finance mondiale pour cette génération", la banque britannique se dit "en bonne voie pour réaliser une bonne performance sur l'année". Le groupe indique que ses bénéfices seront en ligne avec les attentes pour 2007, sans prendre en compte ces dépréciations. Il demeure confiant pour les prochaines années. Dans ce contexte tendu, la banque a annoncé qu'elle va faire plus d'économies, et a relevé ses objectifs de réduction de coûts de 125 millions de livres à 140 millions pour l'année.