L'allemand E.ON finalise l'achat du russe OGK-4 pour 4,1 milliards d'euros

L'électricien allemand va débourser 4,1 milliards d'euros pour acheter 69% du capital du producteur russe OGK-4. Une acquisition qui s'inscrit dans le cadre plus général d'un intérêt croissant des Occidentaux pour le marché russe.

C'est fait ! La compagnie allemande d'électricité E.ON a annoncé ce lundi le rachat effectif pour 4,1 milliards d'euros du producteur russe d'électricité OGK-4, marquant ainsi son entrée en Russie. Le président du directoire d'E.ON, Wulf Bernotat, a signé le contrat de rachat de 69% du capital d'OGK-4 en présence du président d'Unified Energy Systems (UES), Anatoli Tchoubaïs, dans le cadre de discussions germano-russes à Wiesbaden, a précisé E.ON. Le groupe public russe UES réalise cette vente d'OGK-4 au sein d'un programme de cession de six producteurs nationaux d'électricité, pour attirer des investisseurs sur un marché en plein développement.

E.ON avait annoncé le mois dernier que son offre de 146,5 milliards de roubles avait été jugée la meilleure par UES. Le titre E.ON gagnait 1,32% à 129,59 euros vers 12 heures 45 (GMT), faisant mieux que l'indice DJ Stoxx du secteur, qui prend 0,42%.

Les groupes européens de services aux collectivités, comme Enel et RWE, cherchent à entrer sur le marché russe pour y trouver un relais de croissance par rapport aux marchés plus matures d'Europe centrale et occidentale. OGK-4 exploite quatre centrales électriques à gaz et une autre au charbon, d'une capacité totale installée d'environ 8.600 mégawatts, soit l'équivalent de 6% de la production d'électricité russe à partir de centrales thermiques.

L'Allemagne tentée par le patriotisme économique rétroactif, selon le Spiegel
Berlin voudrait, à l'avenir, pouvoir annuler rétroactivement une prise de contrôle d'une entreprise allemande stratégique par une firme étrangère, indique le magazine der Spiegel à paraître ce lundi. Berlin pourrait ainsi exercer sont "droit d'intervention" trois à quatre ans après la vente indésirable d'une entreprise à l'étranger, précise l'hebdomadaire. Der Spiegel se fonde sur des concepts "en grande partie identiques" élaborés par le ministère de l'Economie et le groupe de travail de la CDU d'Angela Merkel sur l'amendement de la loi sur l'économie extérieure. "En cas de doute, le gouvernement peut ordonner d'annuler l'opération", selon le magazine qui cite le président du groupe de travail de la CDU, Roland Koch, également chef du gouvernement de Hesse. "Ce n'est pas une méthode protectionniste par laquelle nous voulons exclure les investisseurs étrangers", a-t-il affirmé au Spiegel. Avec ce nouvel outil qui pourrait agir contre des fonds étrangers ou des fonds alternatifs, l'Allemagne entend "se mettre au même niveau que d'autres Etats industriels occidentaux", selon l'hebdomadaire.

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