Aux trois quarts de son exercice, le numéro deux allemand de l'énergie RWE reste optimiste. Il a annoncé ce mercredi un bénéfice net de 2,827 milliards d'euros pour les neuf premiers mois de 2007, contre 2,09 milliards d'euros sur la même période en 2006, soit une hausse de 35,1%, selon un communiqué de la société. Ce résultat est cependant légèrement inférieur aux prévisions.

Le chiffre d'affaires est ressorti en recul de 2,3% sur un an, à 31,5 milliards d'euros, pour cause d'effets de change négatifs et de changement de périmètre. Le bénéfice d'exploitation sur neuf mois, étalon des prévisions du groupe, a grimpé de 20,5% à 5,828 milliards d'euros.

RWE a confirmé sa prévision d'une hausse de 10 à 15% du bénéfice d'exploitation annuel. Le groupe table par ailleurs sur une "légère" hausse du chiffre d'affaires 2007, et sur un "fort recul" du résultat net annuel, car celui de 2006 avait été gonflé par la cession de la filiale Thames Water.

Mais ce tableau a été assombri par le report de l''introduction en Bourse de sa filiale, sa filiale American Water. Une bien mauvaise nouvelle pour les actionnaires. Initialement prévue fin 2007, l'introduction est reportée sine die en raison "des conditions défavorables actuellement sur le marché des capitaux américain", secoué par la crise des crédits immobiliers à risque (subprime), annonce RWE.

Du coup, RWE doit renoncer à deux promesses faites à ses actionnaires, indique le communiqué: le versement d'un dividende plus élevé, représentant entre 70 et 80% du résultat net, et le lancement d'un programme de rachat d'actions.

En Bourse, le titre est chahuté à l'ouverture de la séance avec un recul de plus de 5%.