Bouygues Télécom se lance dans la troisième génération de téléphonie mobile en catimini. Le troisième opérateur de téléphonie mobile, filiale du groupe éponyme, confirme avoir ouvert une partie réduite de son réseau HSDPA (ou "3G+") sans vouloir préciser laquelle. L'opérateur indique qu'il s'agit pour lui avant tout de respecter ses obligations de déploiement dans le cadre de sa licence de troisième génération, obtenue en décembre 2003, obligations contrôlées par l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

L'Arcep avait fixé en 2005 à Bouygues une échéance de déploiement de la 3G au plus tard au 30 avril 2007. "A cette date, les zones couvertes devront correspondre à au moins 20% de la population", avait alors précisé l'Arcep.

Toutefois, fidèle à la réserve à la réserve qui l'a animé par rapport à cette technologie depuis 2001, l'opérateur ira vers la 3G pas à pas. Il ne compte pas ainsi ancer d'offre HSDPA en tant que telle, ni faire de publicités et pas plus de communiqués de presse à ce sujet. Cette facilité technologique qui sera "implémentée" selon le jargon des ingénieurs, progressivement, n'en est pas moins désormais accessible à une partie de ses abonnés.

Le HSDPA (High Speed Downlink Packet Access) est une version améliorée de la troisième génération de téléphonie mobile ou 3G+. Simple évolution logicielle du réseau 3G, sans changement d'infrastructures, le HSDPA permet ainsi d'accéder à de très hauts débits (jusqu'à 3,6) alors que l'UMTS (ou la 3G simple) offre un débit de seulement 250 à 380 kilobits par seconde (Kbps) en réception, et l'Edge de 200 Kbps. Mais Bouygues Télécom rappelle qu'il a déjà déployé l'i-mode haut débit, un an après avoir déployé la technologie de 2,5 G Edge. Cette dernière satisfait à l'heure actuelle les besoins de ses clients.