Lors de l'assemblée extraordinaire des actionnaires de la compagnie aérienne nationale italienne convoquée le 22 février prochain, l'Etat italien, encore principal actionnaire d'Alitalia, veut faire élire Beradino Libonati à la présidence de la compagnie aérienne transalpine en cours de privatisation.

Berardino Libonati, actuellement président de Banca di Roma, une banque du groupe Capitalia, ne devrait être qu'un président de transition car l'Etat italien a entamé un processus de cession d'Alitalia via un appel d'offres. Au mieux cette procédure de privatisation devrait se conclure en juin prochain et donc déboucher sur une nouvelle direction de la compagnie.

Avec la nomination de Libonati, Rome éjectera Giancarlo Cimoli, nommé en 2004 à la tête d'Alitalia.
Cimoli n'est pas parvenu à redresser la compagnie italienne structurellement en pertes depuis plusieurs années.

Des onze candidats à la reprise, une "short list" des repreneurs crédibles devrait prochainement être arrêtées par le Ministère italien de l'Economie en charge de la privatisation. Des fonds d'investissements italien M&C (mené par Carlo de Benedetti et Diego Della Valle) et anglo-saxons (Texas Pacific Group notamment) seraient retenus tout comme Carlo Toto, propriétaire de la compagnie aérienne italienne concurrente, Air One.

La nomination d'un nouveau conseil d'administration d'Alitalia a été rendue nécessaire le mois dernier à la suite de plusieurs démissions en son sein, dont celle de Jean-Cyril Spinetta, PDG d'Air France.