Le nombre d'établissements de crédit a encore diminué en France, de 3,9% en 2006. C'est la conclusion du rapport annuel du Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI), publié ce jeudi.

L'année 2006 a été notamment marquée par des fusions, comme par exemple au sein des groupes Crédit Mutuel et Caisse d'Epargne. "Le phénomène se poursuit encore au premier semestre 2007", a expliqué le secrétaire général du CECEI, Gilles Vaysset. En effet, depuis le début de l'année, deux opérations concernant quatre caisses du groupe Caisse d'Epargne ont déjà été présentées au CECEI.

Comment expliquer ces restructurations? Pour Gilles Vaysset, la poursuite de la diminution du nombre d'établissements de crédits "résulte fondamentalement d'une rationalisation" au sein des groupes bancaires. Cela illustre "le dynamisme des acteurs du secteur bancaire pour s'adapter continuellement".

En un an, entre 2005 et 2006, le nombre d'établissements de crédit est passé de 855 à 821. A titre de comparaison, il était de 1.445 en 1995 et de 2.027 en 1990. "Il n'y a plus beaucoup de petites banques indépendantes en France", constate le secrétaire général de la CECEI, même si la France "est dans la zone moyenne de concentration" en Europe. En clair, s'il existe un "oligopole"en France, il "ménage une très forte concurrence".

Selon le rapport du CECEI, à la fin de 2006, les sept premiers groupes bancaires collectaient près de 90% des dépôts et octroyaient plus de 80% des crédits en France. Au niveau départemental, il est fréquent qu'un ou deux établissements dépassent à eux seuls, le seuil de 25% de part de marché, selon ce rapport.