François Hollande livre quelques éléments du projet de Ségolène Royal pour l'emploi

Intervenant ce matin devant la presse, François Hollande, Premier secrétaire du PS, a dévoilé quelques pistes du programme de Ségolène Royal: prise en compte de la pénibilité du travail pour la durée des cotisations retraite, allégement des cotisations sociales pour les nouvelles embauches, généralisation des 35 heures dans les PME-

La machine socialiste se met en marche. Intervenant ce matin devant la presse, François Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste, a dévoilé quelques-unes des grandes lignes du programme de Ségolène Royal. Réagissant à la prestation effectuée hier par Nicolas Sarkozy dans l'émission "J'ai une question à vous poser" diffusée sur TF1, affirmant qu'il voulait faire "la réforme des régimes spéciaux", François Hollande a indiqué qu'il voulait tenir compte de la pénibilité au travail pour calculer la durée de cotisation des salariés du régime général, mais également des régimes spéciaux.

Il s'est également montré défavorable à l'idée, avancée par Nicolas Sarkozy, de supprimer les cotisations sur les heures supplémentaires, mais s'est dit en revanche favorable à un allégement des cotisations sociales pour toutes les nouvelles embauches. Il a par ailleurs réitéré le souhait de généraliser les 35 heures dans les petites entreprises, par le biais de la négociation.

Revenant sur la prestation de Nicolas Sarkozy, hier, sur TF1, il a indiqué que cette émission "a confirmé ce qu'on savait déjà de ce que serait la posture de Nicolas Sarkozy dans cette campagne". "Cette posture, elle a un nom, c'est celui de la mystification", a insisté François Hollande. "La précarité, le chômage des jeunes, c'est la politique menée depuis 2002, notamment par François Fillon, hier ministre des Affaires sociales et aujourd'hui principal conseiller de Nicolas Sarkozy. La faillite du système éducatif qu'il dresse, c'est là encore la politique menée depuis 2002, avec notamment François Fillon comme ministre de l'Education", a argué le premier secrétaire.

Le député-maire de Tulle a affirmé que le projet du candidat Sarkozy "n'est rien d'autre" que le projet mis en oeuvre depuis cinq ans par les gouvernements auxquels il a appartenu. "On a le droit d'être satisfait de ce qui s'est passé depuis 2002", a-t-il lancé, citant "l'allègement de l'impôt pour les plus favorisés, l'allègement du droit du travail, le démantèlement de la protection sociale".

Selon M. Hollande, "le choix est très clair pour cette élection: si l'on est satisfait du travail de la majorité sortante, si les Français veulent la poursuite en plus grave de cette politique, il y a un candidat pour ça, il s'appelle Nicolas Sarkozy". "Si l'on pense qu'il faut le changement, alors il n'y a qu'une candidate qui peut représenter le changement dans notre pays, c'est Ségolène Royal", a-t-il ajouté.

Le patron du PS a qualifié Nicolas Sarkozy d'homme "dangereux", car il pratique "la dissimulation de ses intentions" et propose en réalité "une politique de droite dure". Il a pris pour exemple la volonté affichée du président de l'UMP de légiférer sur le droit de grève dans les services publics et sur les régimes spéciaux, s'il est élu chef de l'Etat. "Il y a une certitude: avec sa méthode brutale, son refus de la négociation, c'est un mouvement social de grande ampleur qui sera engagé", a assuré M. Hollande.

Enfin, le premier secrétaire du PS a opposé "la logique de conflit, de confrontation, de brutalité" de Nicolas Sarkozy à "la logique de dialogue et d'harmonie" de Ségolène Royal.

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