La banque centrale française est en bonne santé. Son gouverneur Christian Noyer a annoncé en fin d'après-midi un plus que doublement du résultat net, à 1,24 milliards d'euros contre 500 millions d'euros un an plus tôt. Ce bénéfice a été permis par une forte hausse du résultat d'exploitation (+140%) à 2,22 milliards d'euros.

Ces chiffres sont à mettre au crédit de deux évolutions. D'une part un supplément de ressources de 19,5 milliards d'euros dû pour l'essentiel, selon Christian Noyer, "à une forte croissance de la circulation fiduciaire de la zone euro" et à une hausse de la rémunération des placements: celle-ci est passée de 2,64% en 2005 à 3,34% l'an dernier, sous l'effet principalement d'un relèvement des taux dans les principaux pays. En revanche, l'évolution des cours de change de l'euro n'a eu que peu d'impact sur le résultat 2006. Par ailleurs, la Banque de France a vendu 105 tonnes d'or l'an dernier, dont le produit a été réinvesti dans des placements en devises.

Alors que la Banque annonce des résultats qui tranchent avec la période très creuse de 2002 à 2004, le gouverneur a souligné le rôle positif des réformes menées à bien par l'établissement. Le plan de restructuration du réseau est désormais achevé (fermetures de 83 succursales), ce qui s'est traduit notamment par une baisse des effectifs de 14% en trois ans (pour arriver à 13.111 équivalents temps plein en 2007) et une baisse des charges nettes d'exploitation de 55 millions d'euros. L'arrêt de l'activité liée à la clientèle particulière et la modernisation de la fabrication des billets ont également contribué à améliorer les performances de la banque. Enfin, le nouveau régime des retraites, entré en vigueur le 1er avril dernier, vise un équilibre du régime.