Bon début d'année pour la consommation française

La consommation des ménages a grimpé de 1,2% en janvier, au même rythme qu'en décembre. Les achats ont été élevés dans les textiles et l'équipement en logement, alors que les achats d'automobiles reculent.

Soldes, baisse des prix de l'essence, recul chronique du chômage, tous ces facteurs ont contribué en janvier au dynamisme de la consommation des ménages. Les dépenses des Français en produits manufacturés a augmenté de 1,2% par rapport à décembre, continuant sur sa lancée des derniers mois, a annoncé l'Insee ce vendredi matin.

Une hausse bien supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur un repli de 0,1%, après une hausse de 1,2% au mois de décembre (révisé à la baisse de 0,1 point). La consommation des ménages en produits manufacturés, qui représente environ un quart de leurs dépenses et constitue un bon indicateur de la tendance générale, avait crû de 0,9% en octobre, comme en novembre. Par rapport à janvier 2006, la hausse est de 7,1%, un plus haut depuis février 2000.

Parmi les dépenses, les évolutions sont contrastées. D'une part, les achats d'automobiles ont diminué de 1,4%, une correction partielle après une hausse de 2,5% en décembre. Par ailleurs, après une hausse de 2,2% en décembre, les dépenses d'équipement du logement en hausse de 4,2%, en raison de baisses de prix toujours très significatives dans l'électronique grand public et l'électroménager. "Le glissement annuel atteint même le chiffre stratosphérique de 26,3%", indique Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès. "Il s'agit là tout simplement de la conséquence logique du dynamisme de la construction qui s'est installé en France depuis bientôt sept ans, mais aussi du mini baby boom que la France connaît depuis 1998", ajoute Marc Touati, économiste chez ACDE (Association pour la connaissance et le dynamisme économique).

Soldes obligent, les dépenses en textile-cuir accélèrent, en progression de 2,9%, contre une hausse de 0,9% en décembre. Enfin, les dépenses de consommation en autres produits manufacturés restent stables, en hausse de 0,1% après être restées stables en décembre.

Mais il convient d'apporter quelques bémols à cette euphorie. D'une part, le dynamisme de la consommation ne profite que partiellement à l'économie nationale et à l'emploi, dans la mesure où lorsque les Français dépensent 100 euros, on dénombre 40 euros de produits importés. "Enfin, pour continuer de consommer massivement malgré leur faible pouvoir d'achat, les Français n'ont de cesse de puiser dans leur épargne pour ceux qui en ont et, pour les autres, d'augmenter massivement leur endettement", indique Marc Touati. A présent que les taux d'intérêt sont plus élevés et vont encore augmenter, il est à craindre que la "vache à lait" de l'endettement se tarisse.

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