Nicolas Sarkozy réaffirme son objectif de réduction de la pauvreté

Le chef de l'Etat confie à Martin Hirsch le soin de veiller au respect de l'objectif de réduire d'un tiers la pauvreté en France, en cinq ans. Il entend faire du pouvoir d'achat une "véritable priorité nationale". En outre, la prime de Noël sera maintenue cette année pour les bénéficiaires du RMI.

Nicolas Sarkozy a confirmé ce mercredi sa volonté de réduire la pauvreté d'un tiers en cinq ans en France. "Il est inadmissible que sept millions de personnes vivent en France sous le seuil de pauvreté" et "qu'un ménage français sur huit vive avec un revenu insuffisant", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant le Conseil économique et social, à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère.

"J'ai voulu prendre un risque: fixer un objectif de réduction de la pauvreté", a-t-il poursuivi. "J'ai en effet fixé au gouvernement l'objectif de réduire d'au moins un tiers en cinq ans la pauvreté dans notre pays (...) J'ai voulu nous mettre dos au mur pour rendre des comptes aux Français." Cet objectif "engage tous les ministres, quel que soit leur champ d'action", a ajouté le chef de l'Etat. "J'ai demandé à Martin Hirsch, à qui je veux redire mon amitié et ma confiance, d'être le gardien de cet objectif."

Nicolas Sarkozy a estimé que le Haut commissaire aux solidarités actives, un des symboles de sa politique d'ouverture vers la gauche, serait un gardien "vigilant parce qu'il est actif et qu'il n'est pas une personnalité à la colonne vertébrale fragile". "Cela fait vingt ans que, gauche et droite confondues, on cherche à agir sur les conséquences alors qu'il faut avoir le courage de s'attaquer aux causes", a-t-il fait valoir. "Je ne veux pas gérer la pauvreté, je veux la combattre."

Par ailleurs, à la veille d'une journée de mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, le chef de l'Etat a dit vouloir faire du pouvoir d'achat une "véritable priorité nationale" qui trouve "toute sa place dans les négociations entre les partenaires sociaux".

Il a enfin annoncé que la prime exceptionnelle de Noël serait bien versée cette année aux bénéficiaires du Revenu minimum d'insertion (RMI) et de l'allocation spécifique de solidarité, dans l'attente de la mise en oeuvre d'un "revenu de solidarité active" aujourd'hui au stade de l'expérimentation. L'an dernier, la prime de Noël était de 320,14 euros pour un couple avec deux enfants et de 152,45 euros pour une personne seule, comme en 2005.

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