E.ON projette d'investir 60 milliards d'euros d'ici 2010

Le numéro un allemand de l'énergie veut investir 60 milliards d'euros d'ici 2010, y compris dans des acquisitions, sans pour autant négliger ses actionnaires qui pourront compter sur des dividendes et des rachats d'actions généreux.

Le numéro un allemand de l'énergie annonce un ambitieux plan d'investissements avec une enveloppe de 60 milliards d'euros d'ici la fin 2010. Malgré sa déconvenue sur le dossier Endessa - E.ON a jété l'éponge après de longs mois de bataille - le groupe allemand ne semble pas dégoûté des "gros poissons" et n'a "jamais renoncé à l'idée d'une grande acquisition", selon les déclarations de son directeur financier Marcus Schenck effectuées lors d'une conférence de presse.

"Nous avons la souplesse financière pour le faire" poursuit-il. Et ce malgré le programme d'investissements colossal prévu par le groupe. "Nous allons renforcer notre activité avant tout grâce à la croissance organique, mais aussi à travers des projets de croissance externe ciblés en Europe et dans les régions de croissance", a pour sa part indiqué le patron d'EON, Wulf Bernotat.

Sur le montant total de 60 milliards d'euros, 12 milliards iront dans la construction de nouvelles centrales et 3 milliards d'euros dans les énergies renouvelables, détaille E.ON. Au total, le groupe va augmenter de 50% d'ici 2010 ses capacités de production d'électricité, selon Wulf Bernotat. Il veut également accroître son bénéfice d'exploitation (Ebit) ajusté à 12,4 milliards d'euros d'ici 2010, contre 8,4 milliards en 2006.

Le groupe allemand va dépenser 10 milliards pour le rachat de quelques activités de l'espagnol Endesa, 10 milliards dans ses activités gazières et 6 milliards d'euros pour se développer en Russie, en Turquie et en Europe du Sud-Est.

Le patron d'EON a notamment indiqué que le groupe participerait le 6 juin à des enchères pour racheter une part de 25% dans le producteur russe d'électricité OGK-5, pour un montant qu'il a estimé à 1 milliard d'euros. EON s'intéresse de près à la privatisation du marché russe de l'électricité. Il vient d'annoncer la création d'une société commune avec le groupe russe STS, qui doit lui permettre de prendre part à une autre privatisation, celle du producteur TGK-10.

Dans cette frénésie de dépenses, EON n'a toutefois pas oublié ses actionnaires, qui réclament depuis longtemps de pouvoir puiser dans les caisses très pleines du groupe. Le groupe entend procéder à un rachat d'actions de 7 milliards d'euros d'ici la fin 2008, soit 10% de son capital. Par ailleurs il s'est fixé pour objectif d'augmenter de 10% à 20% par an en moyenne le dividende versé à ses actionnaires d'ici 2010.

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