Les places boursières asiatiques ont ouvert la semaine en forte baisse, après déjà un net repli vendredi. La crise du crédit, qui entame toujours la confiance des investisseurs, s'est conjuguée avec d'autres facteurs locaux.

Ainsi, à Tokyo, l'indice Nikkei a terminé la séance de ce lundi en nette baisse de 1,50% à la suite d'un nouvel imbroglio politique. Dimanche soir, le chef de l'opposition nippone Ichiro Ozawa a brusquement démissionné en raison de divergences au sein de sa formation. Une démission qui fait craindre au marché une aggravation du blocage politique au Japon et un ralentissement du rythme des réformes économiques, pourtant urgentes.

La crise du "subprime" a également continué d'affecter les valeurs bancaires, même si elle a épargné le titre Citigroup qui faisait son entrée à la Bourse de Tokyo. Particulièrement touchée, la banque Shinsei Bank a chuté de 6,7%.

La Bourse de Shangai a également clôturé en baisse de 2,48%, poursuivant son repli entamé vendredi (-2,31%). Et ce malgré l'envol de PetroChina qui a vu son action bondir de 191% pour son premier jour d'introduction. La baisse du marché s'explique par l'avertissement lancé aux fonds de pension par les autorités boursières chinoises sur leur développement incontrôlé.

La Commission de régulation boursière a en effet publié de nouvelles régulations exigeant des sociétés de gestion de fonds qu'elle gèrent les risques de façon plus rigoureuse et qu'elles maintiennent l'importance de leurs avoirs en fonction de leur capacité à les gérer.

Enfin, à Hong Kong, le marché a chuté de 5,01%, après avoir déjà perdu 3,3% vendredi. Les investisseurs craignent particulièrement un report du programme qui doit autoriser les particuliers de Chine continentale à investir à Hong Kong.