Les fédérations syndicales de cheminots CGT, CFDT, CFTC, Unsa, CGC et FGAAC ont indiqué vendredi que "si aucune réponse satisfaisante n'était apportée" après leur grève du 18 octobre pour la défense des régimes spéciaux de retraite, elles décideraient d'une nouvelle grève qui pourrait être reconductible. Elles se retrouveront le lundi 22 octobre pour en décider.

Trois syndicats de la SNCF -Sud Rail, FO et la FGAAC (conducteurs)- ont déjà lancé un mot d'ordre de grève reconductible à compter du 18 octobre, alors que les cinq autres, majoritaires, ont appelé à une grève de seulement 24 heures ce jour-là, suivant ainsi la proposition de la CGT, premier syndicat à la SNCF.

Sud Rail, qui s'est dit dans un communiqué "tenu à l'écart" de l'interfédérale de vendredi, estime que "c'est une erreur" d'"attendre le 22 pour savoir si la grève du 18 doit être reconduite". Selon le deuxième syndicat de la SNCF, "tout laisse penser que la participation à la grève sera très forte: Sud Rail appelle les cheminots à participer massivement aux assemblées générales et à décider eux-mêmes des suites à donner à ce mouvement pour lequel quasiment toutes les fédérations syndicales reconnaissent aujourd'hui que 24 heures ne seront pas suffisantes".

Pour les six fédérations réunies vendredi, le document d'orientation remis aux organisations syndicales mercredi par le ministre du Travail, qui prévoit que les salariés des régimes spéciaux passent progressivement d'ici à 2012 à 40 ans de cotisations contre 37,5 ans actuellement, "a été ressenti comme une provocation supplémentaire". "Ce que le gouvernement prévoit, c'est la remise en cause des droits sociaux des cheminots actifs et retraités, provoquant une baisse générale du niveau des pensions", selon les fédérations.