Arnaud Montebourg (PS) en difficulté en Saône-et-Loire

L'un des principaux porte-parole de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle est devancé par son adversaire UMP.

Arnaud Montebourg, député PS de la sixième circonscription de Saône-et-Loire depuis 1997, s'est retrouvé dimanche soir en position difficile. Alors même qu'il n'avait jamais été jusqu'à présent devancé au premier tour.

Élu avec plus de 55% des voix aux législatives de 2002, celui que certains surnomment le "Mousquetaire de la Bresse" avait même réussi l'exploit de ravir, dès 1997, une circonscription rurale plutôt acquise à la droite. Aujourd'hui, cet avocat de 44 ans, pourtant parti confiant, se trouve menacé par la vague bleue annoncée.

Déjà, lors de la présidentielle, Nicolas Sarkozy avait recueilli, dans sa circonscription, 54% des voix. Aujourd'hui, son principal opposant, Arnaud Danjean, 35 ans, un enfant du pays qui porte les couleurs de l'UMP et qui se présente pour la première fois à une élection, après un passage au Quai d'Orsay, lui est passé devant en recueillant 44 % des suffrages, selon les premières estimations de l'institut CSA. Ce sont 2,7 points de plus qu'Arnaud Montebourg.

Pour le deuxième tour, le report de voix ne devrait que faiblement jouer dans cette circonscription, où les autres partis n'ont réalisé que de faibles résultats : 2,1% pour le PC, 0,9% pour les Verts, 4,9% pour le MoDem et 2,8% pour le FN.

"Arnaud Danjean, dont le père est d'ailleurs un homme de gauche, incarne une nouvelle façon de faire de la politique", analyse le sénateur bourguignon Louis de Broissia (UMP), pour expliquer les bons résultats du candidat de son parti. De son côté, François Patriat, ancien ministre socialiste aujourd'hui président du conseil régional de Bourgogne a commenté : "face à la vague bleue, Arnaud Montebourg résiste bien avec des résultats identiques, à quelques points près, à ceux de 2002 ".

Pour Arnaud Danjean, s' "il est vrai qu'il y a une dynamique Sarkozy,il y a aussi une usure Montebourg". "Ce style, tout en forme, mais sans beaucoup de fond, a lassé", a estimé le candidat de l'UMP.

"Nous savions que la vague bleue allait arriver mais pas à ce point-là !", s'est exclamé pour sa part Fabien Soulage, directeur de campagne d'Arnaud Montebourg. "Rien n'est perdu, a-t-il cependant ajouté. La gauche totalise 47% des vois et la droite 45%. C'est le MoDem qui détient la clef - avec ceux qui ne sont pas allés voter (ils sont 30.000, ndlr). Nous allons essayer de mobiliser autant que faire se peut pour le deuxième tour."

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