Le vaste plan de réorganisation annoncé par Lagardère dans sa branche Lagardère Active Media (issue de la fusion d'Hachette Filipacchi Média avec le pôle audiovisuel et Internet, Lagardère Active), aura un coût. Le groupe de médias et communication indique que la facture sera comprise entre 80 et 100 millions d'euros. Il espère par ailleurs réaliser des économies de 70 millions d'euros en année pleine à horizon 2009.

Ce plan de trois ans impliquera de nouvelles fermetures de magazines. Il s'agit de magazines combinant généralement une croissance des ventes négative et des pertes d'exploitation, indique le groupe dans un communiqué. "L'impact sur le résultat opérationnel courant des sociétés en année pleine et sur une base 2006 devrait s'élever à approximativement à 7 millions d'euros, pour 90 millions de ventes", précise le groupe.

Lagardère va aussi céder certaines "implantations internationales", qui n'ont pas la taille critique et dont la rentabilité n'est pas suffisante. Ces activités seront remplacées par des accords de licence, explique le groupe.

Lagardère Active Media poursuit en outre sa politique de recentrage de ses activités. Une politique déjà mise en oeuvre l'an dernier. "Les ventes des activités agences photos, presse régionale et quelques autres activités devraient, une fois réalisées, impacter les ventes de 260 millions d'euros et le résultat courant des sociétés de 4 millions d'euros", détaille le groupe. Au final, Lagardère compte économiser quelque 70 millions d'euros en année pleine d'ici fin 2009.

L'ensemble de la réorganisation, qui comprend aussi la fusion des régies publicitaires Interdeco et Lagardère Active, devrait permettre de renforcer les activités numériques au sein du pôle. "La part des revenus numériques devrait représenter entre 5 et 10% des revenus de Lagardère Active Media en fonction des opportunités d'acquisition contre moins de 1% en 2006", explique Lagardère. Ces activités auront également une rentabilité plus importante que celle des magazines papiers.

Concernant les emplois, le plan impliquera une réduction de 7 à 10% des effectifs selon les pays y compris la France, selon un responsable de Lagardère. "Les réductions d'effectifs sont de l'ordre de 7% à 10% en fonction des pays. On ne peut donner de chiffres plus précis", a déclaré un haut responsable du groupe ayant requis l'anonymat lors d'une conférence téléphonique avec la presse. "En France, il n'y aura pas de licenciements secs mais un plan de départs volontaires accompagnés". Les effectifs totaux de la branche sont de 9.900 dont 3.500 personnes en France.