Le projet d'union du London Stock Exchange (LSE), l'opérateur de la Bourse de Londres, et de son homologue italien, Borsa Italiana, est sur les rails. En effet, le conseil d'administration de l'entreprise britannique s'est réuni ce matin pour discuter des modalités d'un accord éventuel, ont indiqué des sources relayées par l'agence Reuters. Selon ces mêmes sources, un conseil d'administration a lieu, dans la foulée, cet après-midi chez Borsa Italiana.

Le conseil de l'entreprise de marché britannique devait examiner plus particulièrement la question de savoir quelle serait la participation de Borsa Italiana dans une future holding qui regrouperait les opérateurs des Bourses de Londres et de Milan. "La proposition du LSE sera, selon toute vraisemblance, soumise à Borsa Italiana de façon à ce qu'elle puisse être examinée par le conseil de cette dernière aujourd'hui", a précisé l'une des sources.

Ce rapprochement est jugé pertinent par la plupart des analystes dans un contexte d'intense concentration des places financières dans le monde, mais certains interprètent avant tout la manoeuvre comme un geste défensif de la part du LSE, souvent cité comme une cible éventuelle.

La transaction valoriserait Borsa, actuellement propriété des banques italiennes, à un montant supérieur à celui estimé l'an dernier, à savoir entre 1,2 et 1,4 milliard d'euros, lorsque l'opérateur milanais avait envisagé d'entrer en Bourse. Ces deux derniers jours, le montant de 1,5 milliard d'euros a été avancé pour cette transaction.

En début d'après-midi, les titres LSE et Deutsche Börse, du nom de l'opérateur de la Bourse de Francfort, reculaient respectivement de 1,39% et de 1,12%, sur des craintes que les deux places européennes ne se retrouvent entraînées dans une surenchère sur Borsa.