Les enseignes d'ameublement font bloc pour l'ouverture le dimanche

Les représentants de quatre grandes entreprises de la distribution du meuble en France - Conforama, Ikea, Alinéa et But - ont demandé ce mardi de pouvoir ouvrir le dimanche les magasins dédiés à l'ameublement en Ile-de-France.

La bataille autour de l'ouverture le dimanche fait à nouveau parler d'elle. Fait sans précédent: les représentants de quatre grandes entreprises de la distribution du meuble en France - Conforama, Ikea, Alinéa et But qui représentent 50% du marché du meuble dans l'Hexagone - ont demandé ce mardi de pouvoir ouvrir le dimanche les magasins dédiés à l'ameublement en Ile-de-France. Et pour le faire savoir, les quatre présidents des enseignes ont tenu une conférence de presse commune. Ces quatre géants du secteur sont suivis dans leur démarche par des enseignes plus petites comme Fly, Crozatier ou Atlas.

"Nous ne voulons pas l'ouverture généralisée des magasins le dimanche mais le maintien de l'ouverture le dimanche des magasins d'ameublement en Ile-de-France", a ainsi déclaré Christophe Cuvilier, président de Conforama (PPR), leader de l'ameublement en France.

Ce front commun des enseignes intervient alors que le syndicat Force Ouvrière a obtenu en juin 2007 devant le tribunal de grande instance de Pontoise, la condamnation de magasins Alinéa, Casa, Fly, Atlas, Crozatier et Conforama du Val-d'Oise à des astreintes de 10.000 à 50.000 euros par dimanche travaillé. Ces enseignes ouvrent le dimanche depuis des années, sans en avoir l'autorisation, le travail dominical étant interdit hors dérogation. Malgré ces condamnations, elles continuent d'ouvrir sans pour l'instant avoir à payer les astreintes.

"La fermeture le dimanche représente une menace grave pour l'emploi, pour notre chiffre d'affaires et pour les habitudes de nos clients. C'est pourquoi nous demandons la suspension des actions menées à notre encontre et l'ouverture de négociations entre l'Etat, les syndicats et nous", explique Christophe Cuvilier. Selon leurs responsables, les 60 magasins des enseignes Ikea, Conforama, Alinéa, But, Crozatier, Fly et Atlas en Ile-de-France accueillent sept millions de visiteurs chaque dimanche. Quelque 5.000 personnes travaillent le dimanche dans ces magasins, selon eux.

Les principales procédures engagées depuis juin 2007 contre les enseignes de l'ameublement
But a été condamné en juin 2007 par l'inspection du travail à payer une astreinte de 20.000 euros par dimanche travaillé pour l'un des ses magasin des Yvelines. Le magasin a été fermé deux dimanches avant de rouvrir. Alinéa et Casa ont été condamnés le 29 juin 2007 à 40.000 euros d'astreinte par dimanche travaillé par le tribunal de grande instance de Pontoise. Les deux enseignes ont fait appel. POur sa part, Conforama a été condamné le 14 septembre 2007 à 50.000 euros d'astreinte par succursale et par dimanche travaillé par le tribunal de grande instance de Pontoise. Fly, Atlas et Crozatier, propriétés de Mobilier européen, ont été condamnés le 18 septembre 2007 à 10.000 euros d'astreinte par le tribunal de grande instance de Pontoise. Enfin, certains des six magasins Ikea en Ile-de-France font actuellement l'objet d'une procédure engagée par l'inspection du travail.

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