La crise du crédit pourrait coûter 2.000 milliards de dollars à l'économie

Selon Jan Hatzius, chef économiste de Goldman Sachs, l'impact indirect des pertes des banques sur le reste de l'économie pourrait être nettement amplifié.

En déclarant hier que le marché de l'immobilier américain était dans un état que le pays n'avait pas connu depuis la Grande dépression de 1929, John Stumpf, directeur général de la banque américaine Wells Fargo a exprimé ce que les chiffres révèlent depuis quelques semaines. Selon les économistes de Goldman Sachs, la facture totale de la crise du subprime pourrait atteindre 2.000 milliards de dollars.

Alors que les banques, américaines en tête, annoncent régulièrement des dépréciations d'actifs de plusieurs milliards, et après une série de faillites d'établissements bancaires spécialisés dans le crédit immobilier, les premières estimations, qui anticipent généralement de nouvelles dépréciations d'actifs dans les comptes du quatrième trimestre des banques, tablent sur un coût total pour l'industrie financière de 400 milliards de dollars (selon Deutsche Bank) à 500 millions de dollars (selon Royal Bank of Scotland).

Or, souligne Jan Hatzius, chef économiste de Goldman Sachs, l'impact indirect de ces pertes sur le reste de l'économie pourrait être nettement amplifié. Selon ses calculs, une perte d'un dollars sur les crédits hypothécaires dans les comptes des établissements financiers se traduit par un diminution de plus 10 dollars de production de nouveaux crédits. Selon Jan Hatzius, en se plaçant dans une attitude "conservatrice", et si on estime que les banques ont d'ores et déjà enregistré pour 200 milliards de dollars de perte, l'impact en terme de baisse des crédits futurs serait donc de 2000 milliards.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.